Le rapport a dégagé les principales priorités pour lutter contre le changement climatique. Et Stéphanie Brunelin, consultante et économiste à la Banque mondiale estime que « le Sénégal doit d’abord protéger son capital humain. Cela doit passer par le renforcement des systèmes de protection sociale, d’éducation et de santé. Le pays doit renforcer ses outils transversaux du secteur, améliorer la capacité de réponse aux chocs, investir dans l’emploi et les emplois verts qui contribuent à la préservation et à la restauration de l’environnement. Il faut également assurer une distribution équitable et une formation des professionnels de la santé, élargir la couverture et la fourniture de services de santé essentiels aux groupes vulnérables au climat. »
Sur le plan environnement, la rapporteuse Brunelin propose l’adoption d’une approche holistique de planification et de développement durable, comme l’investissement dans le drainage, la protection côtière, dans la gestion des déchets, dans la sécurité foncière pour favoriser les investissements.
« Ensuite Améliorer la prévention et la réduction des risques de catastrophes. Encourager le développement territorial et créer des villes compétitives en valorisant les opportunités locales comme les ressources naturelles », a-t-elle ajouté trouvant que la stratégie du Gouvernement du Sénégal d’explorer le Gaz comme combustible de transition est un élément fondamental avec ou sans objectifs de décarbonisation.
La Banque mondiale assure également « qu’il est possible de rendre l’agriculture résiliente face au climat. En investissant sur l’irrigation, l’adoption de variétés résistantes au climat, développer des services de vulgarisation et d’assurance.
Dans le secteur de la pêche, elle exhorte un investissement dans le développement des fermes aquacoles, le renforcement aussi des aires marines.
« Le Sénégal subit déjà un Stress hydrique et les prélèvements d’eau devraient augmenter de 30 à 60 % d’ici 2035. Le renforcement institutionnel du secteur qui est une priorité pour assurer une bonne coordination nationale et hors des frontières et une meilleure gestion des ressources en eau permettront non seulement d’améliorer l’accès à l’eau mais auront également des effets sur la capacité des ménages à faire face aux chocs climatiques, (Sécheresses, inondations) et allégera les besoins qui pèsent sur le système de santé », a conclu l’économiste Stéphanie Brunelin.
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