Selon le ministre sénégalais de l’environnement qui a pris part à la cérémonie de présentation dudit rapport sur le climat et le développement au Sénégal, « les enjeux du changement climatique sont importants et nécessitent un effort continue. C’est un défi mondial qui oblige une solidarité collective et une mobilisation financière. Car, Les conséquence économique et sécuritaires se font sentir avec persistance ».
Daouda Ngom de faire comprendre ainsi que « le Sénégal, pleinement conscient des enjeux climatiques, a mis en œuvre une politique proactive pour faire face à sa vulnérabilité en adéquation avec son référentiel « Sénégal 2050 », plusieurs initiatives ont été mises en place. Parmi lesquelles les plans nationaux pour l’adaptation sectorielle, l’évaluation des besoins en technologies et l’élaboration des stratégies en long terme pour une économie soutenue. »
Cela, pour répondre aux évènements climatiques extrêmes et dévastateurs de plus en plus fréquents entraînants de lourdes pertes humaines et économiques. Le ministre Ngom en veut pour preuve « les zones de crues de Matam à Bakel, les inondations à Touba, Keur Massar, Kaolack et Nioro ; l’érosion côtière qui s’étend de Saint- Louis à Cap Skiring, en passant par Mbao, Bargny, Dionewar mettent en péril notre écosystème et nous rappelle l’impérieuse nécessité de prendre à bras le corps la question climatiques. »
Dans cette optique la représentante du ministre des finances et du Budget, à la cérémonie de présentation dudit rapport, rappelle que « le Sénégal est le huitième pays le plus vulnérables à l’échelle mondiale, selon une étude révélée. »
D’après Gnagna Lam les actes posés dans « la gestion des changements climatiques dans le cycle de planification montrent que c’est une préoccupation majeure pour l’Etat du Sénégal. Une préoccupation matérialisée dans le cadre de la gestion des investissements publics à travers le décret n°2023 du 31 octobre 2023 permettant une meilleure prise en charge de la résilience climatique.
Une approche de gestion des ressources budgétaire a été débloquée par le ministère des finances et du Budget afin de réduire les vulnérabilités liées aux risques et catastrophes. Une provision d’un montant de plus 30 milliards de Franc CFA équivalent à 52 millions de dollars est inscrit dans la loi de finance 2024.
A cela s’ajoute 195 millions de dollars dans la lutte contre les risques de sécheresse et celui de déficit de pâturage. La compagnie nationale d’Assurance agricole du Sénégal, (Cnaas), a permis aux agriculteurs sénégalais de bénéficier de produits associés aux risques de catastrophes naturelles. »
Aussi, elle montre que «la volonté de l’Etat du Sénégal de financer les changements climatiques réside dans l’élaboration d’un budget annexé à la loi de finance de l’année 2024. D’ailleurs le Sénégal envisage de participer aux marchés internationaux du carbone et mettre en place un instrument national de planification carbone. L’objectif visé, est de permettre l’accès à de nouveaux financements de la politique climatique au Sénégal »
Voilà pourquoi elle approuve la démarche de la banque mondiale consistant à soutenir le Sénégal à mieux faire face aux impacts des changements climatiques.
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