M. Kamité encourage « ces genres de rencontres que l’institution financière a initiées pour échanger et partager les difficultés que les jeunes rencontrent. Car, Dakar enregistre plus 80% des jeunes : des élèves, étudiants, marchands ambulants etc. »
Mais, le président du Conseil de la jeunesse de Dakar constate pour le regretter que « depuis que l’Etat du Sénégal a installé la DER/FJ, les femmes sont plus favorisées dans les financements. « Parce que nous avons remarqué que sur les 42,5 milliards investis à Dakar, 71% des bénéficiaires sont des femmes et les jeunes ne représentent que les 29%. Ce qui veut dire qu’après diagnostic, ils ont plus priorisé les femmes.», a-t-il justifié.
« En réalité, explique-t-il, au Sénégal, nous avons un problème avec les jeunes. Si vous regardez la problématique de l’émigration clandestine, en majorité, ce sont les jeunes qui prennent les pirogues. Je crois qu’on doit orienter les financements plus vers les jeunes. Parce que les jeunes ne veulent plus voir leurs parents travailler. Ils veulent les soutenir. Parce qu’ils veulent toujours faire preuve de dignité. Les femmes en général, n’ont pas ce problème. Alors je pense qu’on doit revoir la démarche des institutions financières. Nous rencontrons beaucoup de difficultés pour avoir un financement. L’accès est difficile à la DER/FJ. Le protocole est un peu compliqué. Pour être orienté vers les personnes ressources, c’est un parcours de combattant. »
Ainsi, il interpelle Mme la Déléguée générale de la DER/FJ « de tout faire pour alléger les conditions d’accès aux financements et de reconsidérer le traitement réservé aux jeunes ».
Selon M. Kamite, Mme Aida Mbodji doit recevoir les responsables des jeunes, échanger et partager avec eux sur les financements les concernant.
« Nous ne connaissons même pas le nombre de jeunes financés. Je ne connais aucun jeune bénéficiaire de financement en tant que porte-parole de la jeunesse de Dakar. Il y a 19 communes et 47 organisations de jeunesse. Si nous remontons auprès d’elles, aucune organisation n’est en mesure de vous dire le nombre exact de jeunes bénéficiaires de financements. Ces institutions prennent des cabinets indépendants ou individuels pour le problème des jeunes. Alors que ce qui les représentent sont là. Alors il fallait faire comprendre tout cela à la nouvelle déléguée générale de la DER/FJ qui a vraiment le sens de l’écoute et est très disponible pour parler des questions des jeunes. Nous pensons qu’elle va tenir compte de tous ces problèmes et changer de paradigmes pour mieux les financer. »
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