Les objectifs visés sont le partage sur les différentes options de réformes économiques qui permettent au Sénégal d’accéder aux RST pour financer sa relance économique sur des bases durables.
Dr Fanta Ndioba Sylla chercheur au Consortium pour la Recherche Économique et Sociale (CRES) une des intervenantes est revenue sur les possibilités qui peuvent permettre au Sénégal de bénéficier des fonds. Dr Sylla explique les « les fonds pour la résilience et la durabilité (RST) sont soumis à plusieurs conditions. Il y a principalement trois conditionnalités : et le Sénégal remplit les deux, l’une qu’il n’a pas rempli c’est l’amélioration de la viabilité de la dette et une augmentation des recettes internes. Si le Sénégal améliore cette fiabilité cela ça peut augmenter ses chances d’accéder aux réallocations aux droits de tirage (DTS) du fonds monétaire mondial (FMI) à travers son instrument facilité pour la durabilité et la résilience (RST).
La stratégie pour accéder aux DTS c’est d’abord réduire l’endettement par ce qu’actuellement on a vu que les taux d’endettement atteignent des niveaux supérieurs même à celui fixé par l’UEMOA. Le taux d’endettement était évalué à 80% en 2023 alors que l’UEMAO a fixé un taux de 70% ». Dr Sylla montre la voie à suivre et invite l’État sénégalais « donc le Sénégal doit commencer par réduire la dette publique parce qu’on a vu que si le taux d’endettement est très élevé, une plus grande partie des recettes qu’on collecte vont aller au paiement du service de la dette.
On voit qu’actuellement 27 % des recettes que l’État collecte va au paiement du service de la dette donc il ne reste qu’une marge de moins de 80 % pour payer les autres dépenses de l’État. Une autre chose c’est d’améliorer la mobilisation des ressources publiques cela veut dire qu’on sera en mesure dans le futur de rembourser les dettes qu’on est en train de contracter actuellement ».
Pour conclure Dr Fanta Ndioba Sylla invite le gouvernement à revoir l’effort fiscal « Il faut aussi augmenter l’effort fiscal parce que si on compare la situation du Sénégal avec d’autres en développement ou encore des pays développés on voit que le taux de pression fiscale est quand même assez faible. Il est de 18 % et les pays émergents ont un taux de pression fiscal évalué jusqu’à 25% en moyenne ».
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