Le PAMRDI est une opération d’appui budgétaire général programmatique en deux phases qui tente de répondre à deux problématiques majeures dont l’accroissement de la mobilisation de ressources internes pour financer les projets et réformes phares du Plan Sénégal Emergent (PSE), dans un contexte international marqué par des coûts d’emprunts de plus en plus élevés.
Il vise aussi à accélérer les réformes et des projets stratégiques en lien avec l’attractivité des investissements et le développement industriel pour atténuer la forte dépendance extérieure du pays aux produits manufacturés de première nécessité et résorber par ailleurs l’épineux problème du chômage des jeunes et des femmes.
Le programme cible plusieurs objectifs parmi lesquels, l’élargissement de l’assiette fiscale, l’amélioration de l’efficience dans le contrôle et le recouvrement des impôts et taxes. Il ambitionne également de rendre le pays plus attractif aux investissements privés, de promouvoir le secteur privé et sa formalisation, et de renforcer la compétitivité industrielle.
« Ce nouveau programme, approuvé par le Conseil d’administration, vise à améliorer le cadre macroéconomique et financier du Sénégal à travers l’amélioration de la mobilisation des ressources domestiques, qui passera de 18,2 % du produit intérieur brut en 2022 à 19,4 % en 2024 », a déclaré Mohamed Chérif, responsable du bureau-pays de la Banque africaine de développement au Sénégal.
Il ajoute que le programme soutient plusieurs réformes et mesures en rapport avec la Stratégie de recettes à moyen terme, en cours de mise en œuvre.
L’objectif, a-t-il poursuivi, étant de permettre au Gouvernement de disposer davantage de ressources pour financer les projets et programmes structurants du Plan Sénégal Emergeant (PSE) et améliorer ainsi les conditions de vie des populations.
Le PAMRDI permettra également de mettre en œuvre la Stratégie de développement du secteur privé (SNDSP), la politique et la stratégie industrielle du pays, ainsi que la stratégie nationale intégrée de formalisation de l’économie informelle (SNIFEI).
Le Sénégal dispose de potentialités qui offrent d’importantes perspectives de développement industriel à travers notamment les zones économiques spéciales et les agropoles.
Entre autres objectifs, le programme soutient la mise en œuvre du Programme national de développement des agropoles du Sénégal (PNDAS) et l’opérationnalisation du statut de l’entreprenant, afin d’encourager le secteur informel à se formaliser,
Grâce à ce programme, le nombre d’opérateurs économiques du secteur informel ayant le statut d’entreprenant devrait s’accroître pour passer de 0 en 2022 à 30 000 en 2024, dont 30 % de femmes. De même, la part du secteur manufacturier dans le produit intérieur brut du pays devrait passer de 15,6 % en 2021 à 17,6 % en 2024.
A la date du 31 octobre 2023, le Groupe de la Banque africaine de développement disposait d’un portefeuille actif de 35 projets au Sénégal, pour des engagements de 1 380 milliards francs CFA.
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