Un document final intitulé « Appel à l’action », adopté au terme des travaux demande à l’organisation continentale de promouvoir une coordination ciblée des agences responsables de la recherche, de la planification, des finances, des terres, des ressources naturelles, du commerce et de la justice afin d’améliorer la gouvernance foncière durable en partenariat avec des acteurs et des entités non étatiques tels que les banques foncières, les Communautés économiques (CER), les entités mondiales et les partenaires de développement.
Les participants à la 5 eme conférence de l’ALPC appellent également à renforcer la capacité des institutions gouvernementales à remplir leur mandat grâce à la numérisation des processus et procédures fonciers, à la collecte et à la gestion des données foncières et à l’incorporation d’un mécanisme efficace de suivi et d’évaluation du mécanisme de gouvernance foncière.
Les chefs traditionnels qui ont pris une part active aux travaux demandent à l’UA de garantir l’inclusivité et donner aux autorités traditionnelles les moyens de superviser les processus et procédures relatifs aux terres coutumières dans leurs pays respectifs.
Ils ont aussi invité l’organisation continentale à encourager la collaboration et assurer la synergie entre le gouvernement et les chefs traditionnels dans les domaines liés à la gouvernance foncière afin de favoriser une mise en œuvre accélérée de la Zlecaf.
Les chefs traditionnels demandent à l’UA d’ouvrir un espace pour une participation « plus forte » des autorités traditionnelles à la Commission de l’UA, y compris en leur fournissant un bureau, pour une coordination « efficace » et « efficiente » de leurs efforts en faveur de la mise en œuvre accélérée de la Zlecaf et d’autres engagements de l’UA.
Ils prient aussi pour accélérer l’intégration coutumière et culturelle traditionnelle entre les nations africaines afin de favoriser de meilleures relations qui encourageront une mise en œuvre efficace de la Zlecaf.
A l’endroit des institutions académiques et de recherche, la conférence demande de revoir les programmes d’études et d’éducation actuels dans les établissements d’enseignement supérieur afin de répondre aux exigences de qualité et d’adéquation requises dans l’industrie dans le contexte de la gouvernance foncière et de la Zlecaf.
Les participants plaident pour le renforcement de la recherche collaborative sur le terrain afin de comprendre les complexités des droits fonciers coutumiers, y compris le suivi de leur mise en œuvre dans le contexte des femmes, des éleveurs et des autres utilisateurs des terres, ainsi que les implications pour le commerce intra-africain.
Ils souhaitent la mise en place des mécanismes de financement autochtones et durables pour soutenir la recherche et l’éducation dans le domaine de la gouvernance foncière ainsi que son interface avec le commerce transfrontalier intra-africain.
L’« Appel à l’action » de l’ALPC 2023 invite les partenaires de développement de favoriser l’alignement des partenaires de développement sur la stratégie de l’UA en matière de gouvernance foncière, et de mettre en place un mécanisme de coordination pour créer des synergies dans les activités liées à la gouvernance foncière et à l’agriculture afin d’accélérer la mise en œuvre de la Zlecaf.
Le document final de la 5eme conférence de l’ALPC souhaite un soutien accru de la recherche et des interventions de renforcement des capacités visant à favoriser les solutions pratiques et à intégrer et systématiser la création et la diffusion des connaissances pour une meilleure prise en compte par les différents acteurs, y compris les acteurs de base et les acteurs communautaires.
Ouverte le 21 novembre sur le thème « Promouvoir une gouvernance foncière durable en Afrique pour accélérer la mise en œuvre de la Zlecaf », la conférence a réuni des délégués représentant les gouvernements, des chefs traditionnels, des chercheurs, des représentants des organisations de la société civile, des industries culturelles et créatives, du secteur privé, des partenaires au développement, etc.
La conférence était conforme au thème 2023 de l’UA, « Année de la Zlecaf : Accélération de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine ».
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