Cité par le rapport de la Commission relatif à l’examen du projet de budget 2024 du ministère du Tourisme et des Loisirs dont Réussir a obtenu copie, il a expliqué que cette production artisanale échappe au contrôle de l’État en raison de divers facteurs, notamment de la porosité des frontières qui nous séparent des pays voisins, favorisant la fuite de l’or hors de nos frontières.
Ainsi, le projet de mise sur pied d’un Comptoir national va permettre d’absorber, selon lui, une partie importante de cette production artisanale, en créant les conditions optimales favorisant les échanges entre orpailleurs et artisans locaux, et en maîtrisant cette partie significative de la production nationale d’or, dont la majorité profitait à un marché étranger occulte.
À travers ce comptoir national, il s’agira de mettre sur pied un dispositif qui permettra au Sénégal d’exploiter exclusivement l’or et de contrôler les exportations. Ceci permettra aux bijoutiers et autres commerçants sénégalais d’accéder au métal précieux.
De plus, la production industrielle, dont la majorité est destinée à l’exportation, sera plus accessible aux bijoutiers locaux grâce à ce Comptoir national, a-t-il soutenu.
En outre, il a signalé la nécessité, pour l’État, de définir des projets visant à faciliter l’accès aux investissements et à apporter un soutien aux orpailleurs afin de mieux organiser le secteur, assurant ainsi la sécurité des orpailleurs et leur droit d’exercer leurs activités dans des couloirs réservés, malgré la présence des entreprises minières.
Le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, a demandé, lors du Conseil des ministres réuni le mercredi 8 novembre, d’accélérer la réorganisation du secteur aurifère avec la mise en place, avant la fin du mois de décembre 2023, d’un Comptoir national de contrôle et de commercialisation de nos ressources en or.
Il a réitéré cette recommandation lors d’une tournée économique effectuée le lundi 13 novembre à Kédougou (sud-est), insistant sur la nécessité de créer un comptoir national de contrôle et de commercialisation de l’or, qui permettra, entre autres, de connaître la quantité de l’or exploité dans la région .
« Il faut créer un comptoir national de contrôle et de commercialisation de l’or. On ne peut pas aller jusqu’à 17 tonnes d’or par an, alors qu’on n’a pas de comptoir, ce n’est pas possible, cela n’a aucun sens. On doit avoir un comptoir national », a-t-il martelé.
Les bijoutiers sénégalais sont confrontés à de nombreuses difficultés pour s’approvisionner en or. Ce qui les oblige souvent à faire recours au marché noir pour s’approvisionner. D’où parfois, des bisbilles judiciaires, car accusés souvent de receleurs.
Quatrième principal producteur d’or dans l’Union économique monétaire et ouest africaine (Uemoa), le Sénégal avait produit 2,36 tonnes (83 185 onces) au 3-eme trimestre 2022, en hausse de 15,7 % par rapport au trimestre précèdent selon les chiffres officiels.
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