A cette occasion, le chef de l’Etat sénégalais a appelé à un assouplissement des « règles de l’OCDE sur les taux du crédit et la durée des délais de grâce et des périodes de remboursement ».
« Face aux limites de l’aide publique au développement, il me semble nécessaire de travailler à la révision des conditions d’accès au crédit export, en assouplissant les règles de l’OCDE sur les taux du crédit et la durée des délais de grâce et des périodes de remboursement’’, a déclaré Macky Sall,
Le Forum dont les travaux portent cette année, ‘’sur le suivi du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial de juin 2023 », réunit des représentants d’États, d’organisations internationales, d’entreprises, de banques de développement, de fondations, d’ONG et d’autres acteurs du monde entier, selon les organisateurs.
A propos du suivi des Conclusions du sommet, Macky Sall estime que si les organisateurs veulent ‘’sortir des sentiers battus’’, il leur ‘’’faudra être à la fois volontaristes et réformateurs pour changer de paradigmes’’.
Il a souligné que ‘’c’est par volontarisme que le G20 a pu admettre l’Afrique en son sein, et que les pays membres du FMI, lors de leurs dernières Assemblées, ont décidé d’augmenter les ressources du Fonds et d’octroyer au continent un 3e siège au Conseil d’administration’’.
Pour Macky Sall, ce sont là ‘’deux bonnes raisons de croire que la réforme de l’architecture financière mondiale est possible’’.
Selon lui, ‘’au fond, il ne s’agit pas de prôner une révolution, mais une évolution de la gouvernance économique et financière mondiale afin qu’elle soit plus inclusive et refléter mieux les réalités de son époque’’.
Il estime qu’il faut changer ‘’de paradigmes, parce que, ne l’oublions pas, l’objectif du Sommet de Paris était de baliser la voie pour la réforme du système financier international, l’amélioration de la protection de la planète et la mobilisation de ressources en faveur des pays les moins nantis par des financements à faible coût’’.
Macky Sall a expliqué que « cela permettrait de mobiliser plus de ressources pour le financement des projets de développement et le soutien à l’investissement privé, pour une croissance et une prospérité partagées’’.
Il a ajouté qu’en outre, ‘’les banques multilatérales de développement devraient davantage simplifier leurs procédures d’approbation pour mieux répondre aux besoins, souvent urgents des pays bénéficiaires’’.
Le chef de l’Etat a également mis l’accent sur la lutte contre l’évasion fiscale.
« De même, il me semble nécessaire d’accentuer la lutte contre les pratiques fiscales abusives (congés fiscaux abusifs) et illicites (évasion fiscale) qui privent les pays d’importantes ressources internes pour le financement du développement », a-t-il soutenu.
« Une vraie injustice »
Selon lui, ‘’il est heureux que l’OCDE ait donné le ton sur ce sujet en adoptant en octobre 2021 l’Accord historique sur l’impôt minimum mondial de 15%’’.
Macky Sall a aussi évoqué « la question inévitable de la justice climatique ». Il a rappelé que les pays en développement s’endettaient ‘’pour financer leurs projets sobres en carbone et résilients au changement climatique’’.
Selon lui, « protéger le climat en aggravant son fardeau de la dette, alors qu’on pollue le moins et qu’on subit le plus les effets du réchauffement climatique est une vraie injustice ».
Il a relevé que pendant ce temps, ‘’nous peinons à mobiliser les 100 milliards de dollars par an convenus pour soutenir le financement de l’action climatique des pays en développement’’.
Macky Sall a rappelé que ‘’nombre de pays africains font des efforts significatifs en matière de transition énergétique et de financement de projets verts’’.
Il a indiqué qu’à titre d’exemple, « 31% de nos capacités électriques installées du Sénégal proviennent de sources d’énergies renouvelables ».
Le président de la République a souligné que l’ambition du gouvernement est ‘’de porter ce taux à 40% d’ici 2030 avec le soutien’’ de ses partenaires du partenariat de transition énergétique juste du JETP.
Le Président Macky Sall, a été désigné, vendredi, à Paris, Envoyé spécial du Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète (4P).
Le président de la République participe au Forum de Paris sur la paix dont les travaux portent cette année, ‘’sur le suivi du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial de juin 2023’’.
Le Forum de Paris sur la Paix 2023 réunit des représentants d’États, d’organisations internationales, d’entreprises, de banques de développement, de fondations, d’ONG et d’autres acteurs du monde entier, selon les organisateurs.
Le Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète (4P) a été rendu public lors du Sommet pour un Nouveau Pacte Financier mondial (NPFM) qui s’est tenu à Paris les 22 et 23 juin 2023.
Il offre « une voie politique fondée sur des principes partagés pour s’assurer que toutes les voix sont entendues afin d’accroître les financements là où les besoins sont les plus importants ». Le Pacte se veut une feuille de route « faisant consensus pour consolider les efforts à entreprendre dans les forums internationaux des mois à venir ».
Avec APS
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