« La pression fiscale est importante dans la mesure où la collecte optimale des recettes fiscales détermine en grande partie la réussite des politiques publiques des États de l’Union», a dit M. Sarr à l’ouverture d’un séminaire consacré au partage d’expériences en matière de mobilisation de recettes fiscales entre les régies financières des États membres de l’Union.
Les pressions constantes exercées sur les prévisions des douanes et des impôts, tout le long du cycle budgétaire permettent de disposer d’un espace budgétaire conséquent pour la mise en œuvre des politiques de croissance inclusive, a-t-il souligné, invitant les participants à « identifier les bonnes pratiques en matière de mobilisation des principaux impôts et de gestion du personnel des régies financières ».
Il s’est félicité des « bonnes performances » du Sénégal, concernant le taux de pression fiscale, l’instrument de mesure du poids des impôts dans l’économie d’un pays, plaidant pour la poursuite des efforts entrepris par les huit Etats membres de l’UEMOA , afin de porter les recettes fiscales au moins à 20 % du PIB, comme le recommande le dernier pacte de convergence, de croissance et de stabilité adopté par l’Union.
Pour Mahamadou Gado, Commissaire chargé du Département des Politiques Economiques et de la Fiscalité Intérieure, la rencontre de Dakar est une orientation du Conseil des Ministres Statutaire.
Le Commissaire a fait état des résultats positifs obtenus à la suite des réformes entreprises à l’échelle de l’UEMOA. Toutefois, l’objectif communautaire d’un taux de pression fiscale de 20% au minimum n’est pas encore atteint. Le taux moyen de pression fiscale de l’Union se situe à 13,8% en 2022. « Nous nous réjouissons toutefois que pour certains Etats, les résultats sont appréciables notamment le Sénégal avec 18,2% suivi du Burkina avec 16,3% », a souligné Mahamadou Gado.
Organisée par la Commission de l’UEMOA, la rencontre fait suite à une recommandation du Conseil des Ministres Statutaire de l’Institution communautaire.
Au cours de ce séminaire qui réunit les principaux acteurs des régies financières des Etats membres de l’UEMOA, les meilleures performances par nature d’impôt recouvré seront présentées et les bonnes pratiques en matière de mobilisation des recettes fiscales identifiées.
Pendant cinq jours, les représentants des Etats membres et les cadres de la Commission de l’UEMOA vont aborder les thématiques relatives à l’harmonisation des législations fiscales et douanières au sein de l’Union en lien avec la mobilisation optimale des recettes fiscales.
Discussion à ce sujet post