« La Bceao pourrait également s’inspirer de l’expérience internationale des politiques innovantes qui ont fait leurs preuves dans la lutte contre l’inflation », a dit Bâ, dans son discours à l’ouverture d’un symposium international sur le thème : « Les Banques Centrales dans un monde en mutation », organise dans le cadre des festivités marquant la célébration de cet évènement.
Pour Amadou Ba, dans un contexte où les États et les banques centrales sont confrontés à des défis de plus en plus complexes, l’inflation galopante constitue, de nos jours, le principal facteur d’incertitude sur les perspectives économiques mondiales.
Il s’agit, dit-il, d’une préoccupation majeure puisqu’elle érode le pouvoir d’achat des ménages et crée un surcoût pour l’investissement. Par conséquent, il déclare que pour la banque centrale dont le mandat reste essentiellement lié au maintien de la stabilité des prix, ce défi fondamental doit être relevé.
Le Premier ministre sénégalais s’est par ailleurs félicité de la tenue de ce symposium, soulignant qu’il « offre une opportunité d’échanges sur les défis que doit relever notre banque centrale commune pour demeurer un acteur clé au service du développement économique et social de nos pays
« Une des forces majeures de l’Union réside dans l’application effective du principe de solidarité qui permet d’assister nos pays membres, qu’ils soient confrontés à des difficultés passagères ou à des faiblesses structurelles », a-t-il dit
Il a précisé que cela est fondamental pour préserver la cohésion au sein de l’Union et assurer la convergence de nos économies.
Saluant l’UMOA comme un « modèle réussi d’intégration monétaire » et une « source d’inspiration », Bâ estime toutefois que la crédibilité et la pérennité d’une Union monétaire ne sauraient se limiter exclusivement à la stabilité monétaire.
« Au cours des 60 dernières années, des acquis importants ont été notés dans l’approfondissement de l’intégration monétaire », a-t-il rappelé
Le Gouverneur de la Bceao, Jean-Claude Kassi Brou, retient pour sa part que « la Banque centrale a toujours su relever le défi aux différentes époques pour lui permettre de poursuivre sa marche au service des États et des populations que ce soit l’africanisation, la formation des cadres, la mondialisation des instruments de politique monétaire et des système et moyens de paiement, le renforcement de la supervision bancaire, le développement des infrastructures financières et du marché des titres publics ainsi que la gestion de nos réserves d’échanges ».
« En 2020 lors de la crise de Covid, la Banque centrale a ajusté ses instruments pour assurer la liquidité du système bancaire nécessaire pour accroitre les financements des économies et contribuer ainsi à la relance », a rappelé Jean-Claude avant de souligner qu’aujourd’hui, « il s’agit de tourner le regard vers l’avenir au vu de nombreux défis actuels ».
Tamaltan Inès SIKNGAYE
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