L’ADEPME met en œuvre à compter de ce mois de septembre, le
programme ETER qui, en sa composante « e-PME », consiste à accorder des subventions pour l’adoption, par les PME sénégalaises, de technologies plus sophistiquées, en vue de renforcer leur compétitivité.
« Le programme ETER vise à permettre aux entreprises de se digitaliser, d’adopter de nouvelles technologies. Et c’est pourquoi on a parlé d’e-PME. C’est-à-dire de faire en sorte que les entreprises puissent se numériser dans leur fonction générale et dans leurs fonctions spécifiques », a dit M. Idrissa Diabira, Directeur Général de l’ADEPME.
Pour ce programme d’une durée de quatre années (2022-2025), sur financement de la Banque Mondiale à hauteur de 24 millions de dollars, l’ADEPME vise à impacter 5000 PME sur tout le territoire national.
Tous les secteurs couverts par le programme ETER sont prioritaires, a assuré Diabira, insistant sur le fait que « des secteurs tels que l’horticulture, l’agroalimentaire, le numérique le sont davantage, car étant au cœur de la transformation.
«De manière générale, tous les secteurs qui permettent à l’État du Sénégal d’assurer la création de richesse, la création de l’emploi et du maintien du pouvoir d’achat des Sénégalais, a précisé le DG de l’ADEPME.
« On parle actuellement de la cherté des denrées de première nécessité. Donc, Nous avons la nécessité absolue d’accompagner les acteurs essentiels qui font le commerce de ce pays pour le rendre compétitif, et pour leur permettre de trouver des réponses adaptées à sa modernisation et au fait de pouvoir rester compétitif et assurer des prix stabilisés pour les Sénégalais ».
Pour, l’administrateur Général du FONGIP, Mme Thérèse Faye DIOUF, le projet ETER est « extrêmement important » pour l’écosystème de l’entrepreneuriat au Sénégal. « Nous assurons la composante garantie des PME auprès du secteur bancaire. C’est très simple. Nous avons pas mal de structures d’entreprises qui sollicitent des crédits au niveau du secteur bancaire et souvent qui ont des difficultés d’hypothèque de garantie. Et dans le cadre de ce projet, le FONGIP assure cette mission de faciliter l’accès aux crédits de certaines PME qui sollicitent du crédit au niveau des banques », confie-t-elle.
L’administrateur Général du FONGIP a d’autre part rappelé que dans le cadre de l’e-PME, le FONGIP dispose de trois guichets : il y a le guichet garantie au niveau du secteur bancaire, le guichet garantie portefeuille pour le secteur de la microfinance et le guichet export.
« La microfinance permet de territorialiser le financement parce que si on fait une analyse de la façon dont est organisé l’écosystème de l’entrepreneuriat au Sénégal, nous pouvons dire que la plupart des PME sénégalaises sont concentrées dans les grandes villes. Nous nous sommes dit, qu’il faut 50% de l’enveloppe soit destiné à la microfinance. C’est la garantie portefeuille qui permet aux SFD (système financier décentralisé) qui sont Kédougou, Kolda, Fatick etc. de disposer de ressources pouvant accompagner les acteurs à la base ».
Tamaltan Inès Sikngaye
Discussion à ce sujet post