Cette situation empêche une surveillance efficace et les efforts requis pour réduire les IFF, selon le Chef de la Section de la gouvernance économique et des finances publiques Division de la macroéconomie et de la gouvernance de la CEA
« La lutte contre les FFI est désormais une composante essentielle des efforts mondiaux visant à promouvoir la paix, la justice et des institutions solides, comme le montre la cible 16.4 des Objectifs de développement durable : « D’ici 2030, réduire sensiblement les flux financiers et d’armes illicites, renforcer le recouvrement et la restitution des avoirs volés et combattre toutes les formes de criminalité organisée », explique M. Gamal Ibrahim.
Pour mesurer les progrès accomplis dans la réalisation de cette cible, il a été adopté l’indicateur 16.4.1 : « Valeur totale des Flux financiers illicites entrants et sortants (en dollars américains courants) ».
Cet indicateur a servi de base aux travaux menés dans le cadre d’un projet de partenariat du Compte pour le développement (DA) entre la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), en collaboration avec l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), sur la définition, l’estimation et la diffusion de statistiques sur les Flux financiers illicites en Afrique.
Sur une période de deux ans, 12 pays ont été impliqués dans le pilotage et le test des méthodologies d’estimation des FFI au niveau national, en formant des groupes de travail techniques composés de plusieurs agences gouvernementales responsables de la lutte contre les FFI, afin de faciliter cet effort.
Dans ce contexte, la CEA et la CNUCED organisent conjointement une conférence de clôture de ce projet au Centre de conférences des Nations unies à Addis-Abeba, en Éthiopie, du 15 au 17 juin 2022.
Cette conférence réunira des représentants des groupes de travail techniques des 12 pays (Afrique du Sud, Angola, Bénin, Burkina Faso, Égypte, Gabon, Ghana, Mozambique, Namibie, Nigéria, Sénégal et Zambie) qui partageront leurs expériences et les enseignements tirés de l’évaluation des FFI.
Cette conférence permettra également de discuter de la voie à suivre et du soutien nécessaire aux pays pour mesurer l’indicateur 16.4.1 des ODD à l’avenir et informer les efforts visant à réduire les FFI, en présentant les perspectives de la Commission de l’Union africaine, du Forum africain de l’administration fiscale, de la Banque africaine de développement, du Réseau pour la justice fiscale en Afrique et du Groupe de haut niveau de l’Union africaine sur les FFI, de la CNUCED et de la CEA.
Il s’agira d’un événement hybride auquel participeront des personnes de la région d’Afrique et d’ailleurs, en personne et virtuellement.
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