Le Comité de Politique Monétaire a noté l’accentuation des tensions inflationnistes dans l’Union avec un niveau général des prix qui a progressé, en glissement annuel, de 6,4% au premier trimestre 2022 contre 5,0% un trimestre plus tôt.
Cette accélération est imputable essentiellement à la hausse des prix des produits alimentaires et au renchérissement des combustibles solides et liquides,
Depuis le deuxième trimestre 2021, le taux d’inflation dans l’Union s’est situé au-dessus de 3,0%. Alors que l’inflation devrait rester élevée à court terme, les prix à la consommation devraient progressivement décélérer en lien avec une hausse attendue de la production vivrière lors de la campagne 2022/2023 et l’incidence des mesures budgétaires prises par les Etats pour contrer la montée récente de l’inflation.
La persistance de la déviation de l’inflation par rapport à la cible fait peser des risques sur l’ancrage des anticipations d’inflation dans l’Union, selon un communiqué du CPM.
Tout en jugeant opportun de maintenir une politique monétaire accommodante, le Comité a décidé de relever de 25 points de base les taux directeurs de la BCEAO, afin de favoriser le retour progressif de l’inflation dans la zone cible, condition indispensable pour une croissance économique saine et inclusive.
Ainsi, le taux minimum de soumission aux appels d’offres d’injection de liquidité passe de 2,00% à 2,25% et le taux du guichet de prêt marginal de 4,00% à 4,25% à compter du 16 juin 2022.
Le coefficient de réserves obligatoires applicable aux banques de l’Union reste inchangé à 3,0%.
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