Organisée du 11 au 17 mai au Centre International de Conférences Abdou Diouf (Cicad) de Diamniadio, au Sénégal, la Conférence demande aussi au FMI de renoncer pour une période de deux à trois ans, à toute surcharge supplémentaire, qui pour 2022 a été estimée à 4 milliards de dollars et qui a été imposée aux pays ayant des emprunts importants, en plus des paiements d’intérêts et des frais.
La Déclaration finale adoptée au terme du conclave, invite également le FMI à accélérer l’examen des demandes de nouveaux programmes, à augmenter les programmes existants, à utiliser pleinement ses instruments de financement d’urgence, le cas échéant, à réduire temporairement les limites d’accès au financement d’urgence jusqu’en 2025, et à émettre de nouveaux droits de tirage spéciaux.
Axée sur le thème « « Financement de la relance de l’Afrique : Atteindre de nouveaux horizons », la COM22 organisée conjointement par la CEA et le gouvernement du Sénégal exhorte les pays du Groupe des Vingt à prolonger de deux années supplémentaires l’Initiative de suspension du service de la dette afin de contribuer à créer une marge d’action budgétaire pour les dépenses urgentes des pays pauvres, et à modifier le Cadre commun pour le traitement de la dette afin de rendre la restructuration de la dette plus efficace et plus large en incluant les créanciers commerciaux.
En outre, elle appelle les pays développés à soutenir les efforts de réaffectation de 100 milliards de dollars de droits de tirage spéciaux, dont 60 milliards de dollars devraient être alloués au Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance et au nouveau Fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité.
À cet egard, la COM22 exhorte ces pays à envisager d’émettre des droits de tirage spéciaux supplémentaires tout en établissant des mécanismes, similaires au Mécanisme de liquidité et de durabilité, qui permettraient aux pays africains d’utiliser ces droits de tirage spéciaux pour améliorer la liquidité, stabiliser leur monnaie et réduire les coûts du crédit.
Les participants prient également les partenaires de développement à reconstituer le Fonds africain de développement et à soutenir la mobilisation des fonds propres du Fonds par des emprunts sur les marchés financiers.
Également, ils invitent les partenaires de développement à recapitaliser les banques multilatérales de développement, en particulier les banques publiques africaines de développement, à ajouter à la liste des détenteurs prescrits de droits de tirage spéciaux
A ce propos, ils leurs demandent de canaliser une partie des droits de tirage spéciaux vers les banques multilatérales de développement pour soutenir la recapitalisation et le financement des banques publiques africaines de développement, en vue d’accroître le financement du développement et de faire face à la crise alimentaire imminente.
Sur un autre sujet, la COM22 invite les membres du Groupe des Vingt et le Fonds monétaire international à réformer l’architecture financière internationale afin que les pays africains puissent accéder plus facilement et à moindre coût aux ressources des institutions financières multilatérales et régionales.
A cet effet, ils demandent aux membres du Groupe des Vingt à admettre l’Union africaine, qui abrite 1,4 milliard de personnes et dispose d’une production annuelle de 2 600 milliards de dollars, afin de renforcer la voix de l’Afrique dans le dialogue et la prise de décision au niveau mondial.
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