Cette rencontre s’inscrit également dans le sens de la formalisation de soutien du GCA au gouvernement du Sénégal pour l’approfondissement de l’accès direct.
À cet effet, quatre conventions ont été signées dans le cadre du soutien à l’accès direct au Fonds Vert pour le Climat (FVC). Il s’agit d’une signature des Lettres d’Intention entre le Fonds de Garantie des Investissements Prioritaires (FONGIP), le Fonds Souverain d’Investissement Stratégiques (FONSIS), La Banque agricole (LBA), le Centre de Suivi Écologique (CSE) et le Centre Mondial pour l’Adaptation (GCA).
À cette occasion, Abdou Karim Sall a souligné que « La lutte contre les changements climatiques constitue une priorité pour le Sénégal au regard de sa vulnérabilité aux phénomènes météorologiques extrêmes et à leurs conséquences environnementales, sociales et économiques ».
Selon lui, cette lutte « conditionne ainsi le succès des politiques, stratégies, plans et programmes de développement du pays en raison de son ampleur et sa transversalité ».
Abdou Karim Sall a par la suite, dit qu’au regard de cette vulnérabilité, un certain nombre de mesures ont été prises. Il s’agit précisément de « l’élaboration de la Contribution Déterminée au niveau Nationale (CDN) ; le Programme Pays du Fonds Vert pour le Climat (FVC), pour un montant de (953 410 567 USD pour la phase 2018 – 2025 et 1 388 319 708 USD pour la phase 2026 – 2030) ; la stratégie nationale de mobilisation du financement climat et un Plan National d’Adaptation couvrant dix secteurs, en cours d’élaboration ».
Toutes ces actions selon lui, « s’inscrivent dans une démarche logique visant à renforcer les capacités du pays dans la prise en charge de la question du changement climatique dans ses différents aspects de nos politiques de développement ».
Il a également souligné « la problématique du financement qui reste encore difficile à mobiliser en raison de la complexité des mécanismes d’accès au niveau des ressources extérieures et de l’insuffisance d’initiatives au niveau intérieur du pays ».
De son côté, M. Patrick Verkooijen, PDG du Centre Mondial d’Adaptation a dit que « Le Fonds vert pour le climat est évalué et il est très difficile pour les entités du continent africain d’avoir accès à ces financements ». Il explique que « la procédure de demande de financement est compliquée. La majeure partie des entités en Afrique ne sont pas accrédités et celles qui sont accrédités n’ont pas la capacité de solidifier leurs solutions ».
« Des initiatives audacieuses sont en train d’être mises en place car elles sont très importantes. Il faut voir une vision conjointe de l’échelle dont on a besoin et pour ça il faudra être très professionnel. Travailler en partenariat pour lever 5 milliards de dollars. C’est l’échelle du montant dont a besoin pour le fond vert ».
Revenant sur le Fonds vert pour le climat, Sall a indiqué que le Sénégal compte deux entités accréditées pour l’accès direct à savoir le Centre de suivi Écologique (CSE) et La Banque agricole.
« Le CSE, également accrédité au Fonds pour l’Adaptation, a obtenu un renouvellement de son accréditation au Fonds vert pour le Climat en mars 2022 et peut de nouveau soumissionner des projets ne dépassant pas 10 millions de dollars, de catégorie C pour les risques environnementaux et sociaux et éligibles aux subventions. La Banque agricole est la deuxième entité nationale à être accréditée au FVC et il est attendu de cette accréditation une mobilisation des ressources du secteur privé pour le financement des projets d’adaptation et d’atténuation », rappelle-t-il.
Mis à part ces deux structures, le FONSIS et le FONGIP ont été ciblés pour l’accréditation au FVC. Le but serait de pouvoir couvrir l’offre d’instruments financiers. Ainsi, dans le cadre du Readiness de 2020-2022 déroulé par La Banque Agricole, « le FONSIS et le FONGIP ont bénéficié des ressources du FVC pour réaliser une évaluation de leurs besoins et identifier les lacunes qui est une des étapes clés de l’accréditation », a-t-il ajouté.
Par Tamaltan Inès Sikngaye
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