Une occasion pour l’OMVS de rappeler ses missions, faire le bilan de ses réalisations et présenter le Grand Prix Mondial Hassan II de l’eau, qui lui a été décerné lors du 9ème forum mondial de l’eau tenu du 21 au 26 mars 2022 à Dakar sous le thème « la sécurité de l’eau pour la paix et le développement ».
Le Grand Prix mondial Hassan Il de l’eau est l’un des plus prestigieux prix sur l’eau. Doté de 500 000 dollars américains, il soutient la préservation de l’eau comme facteur de paix et de développement socio-économique.
La rencontre qui s’inscrit dans le cadre des activités commémoratives du cinquantième anniversaire de l’OMVS a porté sur l’actualité de l’OMVS, sa gouvernance, sa stratégie pour l’amélioration des conditions de vie des plus démunis, les défis pour l’avenir entre autres.
S’exprimant pour l’occasion, le Haut-Commissaire de l’OMVS, M. Hamed Diane Semega, a tenu à remercier le Sénégal, pays siège de l’OMVS, et en particulier le président de la République Macky Sall « qui grâce à ses efforts appuie l’organisation pour qu’elle brille davantage ». Il a souligné que « la chance de l’OMVS est que c’est une organisation qui est fondée sur un pacte de solidarité pour assurer la paix ».
Il a par la suite, mis en exergue le rôle incontournable de l’organisation dans le développement des États membres et la construction de la paix dans cet espace, passant en revue le bilan des réalisations accomplies et les perspectives d’avenir.
- Hamed Diane Semega, a également expliqué qu’avec « les aménagements hydro électriques, la puissance installée de l’OMVS est de 400 MW dont 200 MW en provenance de Manantali, 60 MW de Félou et 140 MW de Gouina ».
Il a indiqué que ces barrages et lignes de transport de l’énergie électrique ont contribué à l’amélioration de la qualité et de la continuité de la fourniture d’électricité au Mali, en Mauritanie et au Sénégal. « Ils ont permis d’assurer la couverture de 40 à 50% des besoins en électricité du Mali, 20 à 30% pour ceux de la Mauritanie et 10 à 12% des besoins en électricité du Sénégal », a poursuivi Hamed Diané Semega.
Il a souligné que ces infrastructures ont aussi permis aux pays membres d’économiser un milliard de dollar en 14 ans et qui aurait dû être dépensé dans la production thermique d’électricité.
Revenant sur le Grand Prix Hassan II pour l’eau qu’il considère comme le « Nobel de l’eau », M. Hamed Diane Semega a soutenu que l’OMVS le mérite car elle s’est positionnée comme « un facteur de stabilité, de développement, de construction de la paix » et comme « un modèle qui fonctionne et qui donne tort aux afro-pessimistes ».
De son côté, Hassan Naciri, ambassadeur du Maroc au Sénégal, a dit que la distinction de l’OMVS est l’aboutissement « d’un travail très rigoureux mené avec des recherches, des évaluations et des déplacements ». « L’OMVS n’a pas été distinguée fortuitement. Elle participe à tous les efforts de développement humains dans les États membres. C’est une belle aventure qui renforce les liens déjà existants entre les peuples grâce à la gestion paisible de l’eau du fleuve Sénégal », a-t-il ajouté.
Créée dans un contexte de grave sècheresse au Sahel, l’OMVS regroupe 4 pays (Guinée, Mali, Mauritanie et Sénégal), avec pour vision de miser sur l’intégration sous – régionale axée sur l’exploitation concertée du fleuve Sénégal. L’organisation déploie depuis un programme multisectoriel basé sur la valorisation des ressources en eau et la satisfaction des principaux usages : agriculture, eau potable, énergie, transport et environnement.
Par Tamaltan Inès Sikngaye
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