Le Vice-Premier Ministre et Ministre des finances du Cap-Vert, Olavo Correia, déclare que ladite conférence est « une occasion extrêmement importante » pour tracer la voie du développement du continent, y compris d’explorer les moyens de mobiliser les ressources nationales et de créer des régimes budgétaires et fiscaux modernes et efficaces.
Il déclare que cela est particulièrement important compte tenu de la pandémie de COVID-19. Correia affirme que c’est également le moment opportun d’étudier les moyens de lutter contre l’évasion fiscale, la fraude et d’autres infractions qui drainent les ressources.
L’édition 2021, de la Conférence économique africaine est organisée par le Gouvernement du Cap-Vert dans un format hybride, conformément aux directives sanitaires prises en cas de pandémie.
Un petit groupe de participants, à la conférence se réunira physiquement, à Sal, une destination touristique populaire dans la nation de l’archipel. Le reste y participera virtuellement.
Ladite conférence est organisée conjointement par la Banque africaine de développement, la Commission économique pour l’Afrique et le Programme des Nations Unies pour le développement.
Les partenaires ont réuni des penseurs de premier plan, dont le prix Nobel, Roger Myerson, le Vice-Premier Ministre et Ministre des finances du Cap-Vert, Cabo Verde Olavo Avelino Garcia Correia, le Président du Center for Global Development, Masood Ahmed, et le PDG du Groupe Africa Development Solutions Samba Bathily, afin de délibérer sur les défis les plus urgents du continent.
Les discussions se concentreront sur le renforcement de la position de l’Afrique dans le système financier international, en réfléchissant sur le financement du développement et la mobilisation des ressources publiques et privées nationales à l’ère de la révolution numérique, entre autres.
La croissance moyenne de l’économie africaine est estimée à 3,4%, cette année, après la pire récession connue en 50 ans, en 2020.
Cependant, cette croissance pourrait être affectée négativement par la lenteur du processus de vaccination et l’incertitude des variants émergents telles qu’Omicron, rendu publique la dernière semaine par des scientifiques en Afrique du Sud. La conférence s’achève le 4 décembre.
« La pandémie de COVID-19 nous a appris que le statu quo conduira à l’échec », a déclaré Raymond Gilpin, chef de l’équipe de stratégie, d’analyse et de recherche, au bureau régional du PNUD pour l’Afrique.
« Cette conférence offre un espace pour examiner des solutions innovantes et des options durables disponibles pour financer le développement des pays africains. Au cours de la conférence, nous explorerons 36 analyses empiriques innovantes qui proposent des façons de faire du développement différemment.
La Conférence économique africaine de 2021 nous fournira une occasion unique de contribuer à une réinitialisation bien nécessaire à travers l’Afrique ».
« De plus en plus, le continent se tourne vers les marchés des capitaux comme source de financement, en tenant compte de l’avenir de la structure ou de la conjecture financière de l’Afrique, ainsi qu’en tenant compte de la viabilité de la dette. Nous espérons que cette conférence sera l’occasion pour les gouvernements africains de structurer des projets qui verront la contribution en matière de financement du secteur privé dans le cadre du processus de relance », affirme Bartholomew Armah, Directeur de la Division de la macroéconomie et de la gouvernance, à la Commission économique pour l’Afrique.
Le Directeur des politiques macroéconomiques, des prévisions et de la recherche, à la Banque africaine de développement, Hanan Morsy, déclare : « Le financement du développement de l’Afrique post-COVID-19 nécessitera des solutions prêtes à l’emploi afin de mobiliser davantage de ressources nationales, d’attirer davantage d’investissements privés. L’édition 2021, de la Conférence économique africaine fournira des recommandations politiques concrètes et applicables sur la façon d’atteindre ces trois objectifs, en tirant parti de la riche et vaste expérience des décideurs politiques de haut niveau, des praticiens du développement, des acteurs du secteur privé, des universitaires et d’autres parties prenantes qui participeront à la conférence ».
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