« Un détenu élargi n’a peut-être pas les aptitudes de formation des métiers qu’il veut faire plus tard, et nous, en tant qu’école de formation, nous avons des propositions à faire et que nous soumettrons au ministre de la justice, Garde des sceaux pour faciliter la réinsertion des détenus », a dit M Sy.
Le Directeur adjoint du Groupe SupDeco intervenait à la suite du ministre de la Justice garde des Sceaux qui a annoncé l’applicabilité du bracelet électronique au Sénégal, dans son discours inaugural du premier numéro des cycles de conférences initiées par l’École Supérieure de Commerce de Dakar, sur le thème : « les alternatives à l’emprisonnement et à l’aménagement de peine ».
« Techniquement et juridiquement, toutes les dispositions sont prises aujourd’hui pour pouvoir mettre à quelqu’un s’il le veut le bracelet électronique », a affirmé le ministre de la justice, garde des sceaux.
« Toutes les dispositions nécessaires ont été mises en œuvre pour une application dans les meilleures conditions et les délais requis du bracelet électronique », a assuré Me Sall
Pour le ministre de la justice, garde des sceaux, beaucoup d’initiatives sont prises par les autorités pour désengorger les prisons.
A cet effet, Il a précisé que la dernière disposition et surtout la plus importante, c’est le bracelet électronique qui peut permettre à une personne de purger sa peine sans aller en prison. D’exécuter sa peine en gardant son travail si elle avait du travail. D’exécuter sa peine en préservant la cellule familiale. « Ces toutes ces règles qu’on a mises ensemble sous le vocable aménagement des peines. La finalité c’est le respect de la dignité humaine et le prisonnier n’est privé que d’un principe s’il est en prison. C’est celui d’aller et venir », a-t-il ajouté.
Ce qui a retardé un peu l’application de cette mesure, a-t-il expliqué, ce sont juste les travaux de procédure pour l’implication de cette question dans le code pénal et code de procédure pénale.
« Le bracelet électronique est applicable. Longtemps, on a attendu pour aménager les dispositions législatives et modifier le code de procédure pénale pour prévoir ces dispositions. Parce tout ce qui n’est pas prévu dans le code de procédure pénale, on ne peut pas l’appliquer. Mais vous savez que le code pénal et le code de procédure pénale sont des lois qui doivent passer impérativement par l’Assemblée nationale, ce qui a retardé un peu le travail », a-t-il indiqué.
Pour l’occasion, Me Malick Sall était accompagné du Directeur des affaires criminelles et le Directeur de l’administration pénitentiaire, ont discuté des conditions de détention des détenus, de la réinsertion des détenues dans la société, entre autres.
Initié depuis plus de 25 ans par l’École Supérieure de Commerce de Dakar, ce cadre d’échange intitulé « les vendredis de Sup de Co » est animé habituellement par des acteurs de haut niveau de la vie économique et sociale, allant de la culture au sport, en passant par la politique et aujourd’hui la justice.
La rentrée 2021-2022, du cycle de conférences des vendredis de SupDeco, a constitué une opportunité pour les étudiants de cette école de formation d’enseignement privé d’avoir non seulement des idées claires sur des vocables juridiques, mais aussi de découvrir les pratiques de la justice au Sénégal.
La rencontre a pris fin par une remise symbolique d’une attestation de reconnaissance au ministre de la justice, garde des sceaux.
Par Tamaltan Inès Sikngaye
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