Cette disproportion se remarque, notamment au plan économique : la Banque Mondiale rapporte qu’en Afrique
subsaharienne les femmes forment la majorité des travailleurs informels (90% de la main d’œuvre) ; lesquels sont les plus impactés par les mesures de confinement et de couvre-feu. Ainsi pour mieux protéger nos économies et espérer réussir la relance post-Covid, nos Etats ont intérêt à renforcer la résilience des femmes, qui forment un maillon essentiel de l’activité économique sous nos tropiques
La Journée des femmes doit être le lieu- pas le seul- d’interroger froidement les politiques gouvernementales à l’endroit des femmes. Sans parti pris. Ni autoglorification ni nihilisme. De s’arrêter, en tant que filles, épouses, sœurs, entrepreneures, salariées…, sur nos droits, certes, mais aussi sur nos devoirs.
C’est dans cette perspective que Réussir Business est allé à la rencontre de femmes entrepreneures pour les besoins de ce Spécial 8-Mars. La plupart évoluent dans le secteur informel : elles sont transformatrices
de produits locaux, restauratrice, commerçante, coiffeuse, productrice de sel… Unanimement elles ont confié que la pandémie a ralenti leurs activités, siphonnant leurs revenus. Mais, en chœur, elles saluent les financements de la Délégation à l’entrepreneuriat rapide pour les femmes et les jeunes (DER/FJ) qui leur ont permis d’amortir le choc de la crise et d’envisager la relance avec optimisme.
Si le secteur informel n’a pas été directement pris en compte dans le PRES et le PAP2A, la DER/ FJ a légèrement équilibré la balance.
Si le secteur informel n’a pas été directement pris en compte dans le Programme de résilience économique et sociale (PRES) et le Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A), la DER/FJ a légèrement équilibré la balance. En effet en appuyant Marie Diouf à Fatick (sel), Yandé Sarr à Sokone (filière anacarde), Fatou Dame Ndiaye au marché poisson de Pikine (restauration), Mbayang Ndaw au marché de Diameguene (commerce), et bien d’autres à travers le Sénégal, les services de Pape Amadou Sarr contribuent effectivement à doper la résilience du secteur informel, qui concentre 80% des emplois, contribuent pour 60% au PIB et draine 3% des recettes fiscales.
Ce n’est pas rien. Mais il faudra aller plus loin. La DER/FJ gagnerait à étendre cet appui, le plus rapidement possible, au maximum de bénéficiaire possible. A renforcer l’accompagnement non-financier (formation, conseils…). A alléger davantage ses mécanismes de financement…
Ces améliorations, les femmes que nous avons rencontrées les appellent de leurs vœux. Comme si elles s’étaient passé le mot
Bonne lecture et bonne Journée.
Discussion à ce sujet post