« À cause de la pandémie, l’Afrique a perdu plus d’une décennie des gains réalisés en matière de croissance économique. La reprise sera longue et difficile pour l’Afrique », a-t-il dit
Il s’exprimait dans son discours délivré à l’ouverture de la 55ème Assemblée annuelle de la Banque africaine de développement et la 46ème réunion du Conseil des gouverneurs du Fonds africain de développement (FAD).
Dès le mois d’avril, la Banque avait réagi rapidement, par une série de mesures vigoureuses, pour soutenir et accompagner ses pays membres régionaux, face à la pandémie. Ainsi, la Facilité de réponse au Covid-19, dotée d’un montant de dix milliards de dollars, a été lancée. La réponse, à la mesure de la crise, a atteint une échelle continentale. De l’Afrique du Nord à l’Afrique australe, l’appui de la Banque pour renforcer la résilience des pays membres régionaux a été massif.
Les entités régionales ont été soutenues, comme la CEDEAO en Afrique de l’Ouest, à hauteur de vingt-deux millions de dollars, pour le renforcement des systèmes de santé de pays à faible revenu, ainsi que la CEMAC, en Afrique centrale. Il en a été de même pour les pays du G5 Sahel, également soutenus par la Banque à hauteur de vingt millions de dollars.
Les réunions se tiennent en mode virtuel en raison des contraintes liées à la crise sanitaire du Covid-19.
Selon les estimations de la Banque africaine de développement, le continent pourrait perdre au moins 173,1 milliards de dollars de PIB en 2020 et 236,7 milliards de dollars en 2021 en raison de la pandémie. À ce jour les restrictions et mesures de confinement strictes imposées au début de la crise, et assouplies progressivement, ont causé la fermeture en masse d’entreprises et des millions de pertes d’emplois. L’objectif est donc d’amortir le choc d’une récession d’ores et déjà envisagée.
Au-delà des aspects statutaires de ces assises, les gouverneurs de la Banque africaine de développement, issus des 54 pays membres africains régionaux et des 27 pays membres non régionaux de la Banque, mettront l’accent sur les acquis de la réponse à la pandémie, qui aideront à bâtir une Afrique post-Covid-19 véritablement résiliente.
Le 27 août 2020, les gouverneurs voteront pour l’élection du huitième président de la Banque. Akinwumi Adesina, premier citoyen nigérian à occuper ces fonctions, a été élu le 28 mai 2015 pour une durée de cinq ans par le Conseil des gouverneurs de la Banque.
Les gouverneurs de la Banque sont généralement des ministres des Finances et de l’Économie ou des gouverneurs de Banque centrale des 54 pays membres de la région Afrique et des 27 pays membres issus d’autres régions du monde.
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