Aux Etats-Unis, l’impact sur le marché de l’emploi continue de s’affirmer. Sur le mois d’avril, le nombre de demandes aux allocations chômage est monté à 30 millions, en lien avec la chute du Produit Intérieur Brut (PIB) de l’ordre de 3,8 % sur le 1er trimestre. Du côté du voisin canadien, qui subit le double effet de la pandémie de COVID-19 et de la chute des cours du pétrole, la situation est toute aussi préoccupante. Selon des estimations d’une étude officielle, l’économie canadienne pourrait se contracter de 12 % sur l’année 2020, ce qui constituerait une contreperformance historique.
En Europe, l’office européen de statistiques, EUROSTAT, estime à 3,8 % le recul du PIB de la Zone Euro sur le 1er trimestre. Il s’agirait de la plus importante chute trimestrielle du PIB depuis la création de la zone en 1999. Dans ce contexte, les annonces de mesures de soutien s’enchainent à un rythme effréné avec toujours les Banques Centrales à la manœuvre. Ainsi, la Banque du Japon (BOJ), qui anticipe une entrée en récession accompagnée d’une déflation, a décidé de lever les limites quant à ses rachats d’obligations d’Etat et de relever son plafond concernant les rachats d’obligations d’entreprises.
La Banque Centrale Européenne (BCE) a, de son côté, maintenu son taux directeur à un niveau proche de zéro, tout en assouplissant ses opérations de financement aux banques commerciales. Cette dernière mesure vient compléter la décision de l’Union Européenne de relâcher les règles prudentielles imposées aux banques, leur permettant de libérer des capitaux sans avoir à augmenter en proportion les provisions pour créances douteuses.
L’objectif visé est de stimuler l’octroi de crédit par les banques.
Sur les marchés financiers, les annonces macroéconomiques ainsi que les mauvaises publications financières des entreprises, n’ont pas entravé le rebond sur la plupart des places boursières. Les investisseurs ont ainsi préféré se concentrer sur l’annonce de résultats positifs sur les essais d’un traitement au COVID-19, qui vient renforcer la perspective d’une sortie de crise prochainement.
Toutefois, les marchés américains ont piqué du nez en toute fin de semaine. En effet, ouverts le 1er mai, les bourses américaines ont lourdement chuté au cours de la séance, faisant suite aux menaces de sanctions commerciales du Président américain Donald TRUMP à l’encontre de la Chine en raison de sa gestion de l’épidémie de CORONAVIRUS.
- AU PLAN REGIONAL
L’essentiel de l’actualité dans la région UEMOA se résume dans la poursuite des émissions de « Bons sociaux COVID-19 », par les Etats membres. Ainsi, le Sénégal et le Burkina Faso ont levé respectivement 103 et 80 milliards de FCFA, emboitant le pas à la Côte d’Ivoire qui avait recueilli 180 milliards de FCFA en début de semaine.
Sur le marché financier régional, les indices boursiers ont évolué à rebours de la tendance mondiale, avec des baisses de 1,45 % pour l’indice BRVM 10 et de 1 % pour l’indice BRVM Composite. Cette contraction est sans doute due à des prises de bénéfices opérées par les investisseurs, suite à la forte hausse constatée au cours de la semaine précédente :
Le top 5 des plus fortes baisses de la semaine sur le marché Actions illustre les difficultés rencontrées par certaines valeurs bancaires, dans un contexte de pandémie peu propice au développement de l’activité de crédit. Ainsi, l’on retrouve les titres BICI CI (-7,96 %), BOA
MALI (-9,17 %) et BOA BF (-9,19 %) dans ce classement.
La valeur FILTISAC (-11,11 %) a enregistré la deuxième plus forte baisse de la période. La société a publié ses états financiers annuels sur 2019 ainsi que son rapport d’activité du 1er trimestre 2020. Concernant cette dernière publication, le management de la société a tenu à rassurer les investisseurs quant à l’impact limité de la crise sanitaire sur son activité.
Le titre SUCRIVOIRE s’est adjugé la plus importante baisse de la semaine, avec une lourde de chute de 20,71 %. La valeur a souffert, suite à la publication de ses résultats financiers annuels, révélant une perte nette de 5,3 milliards de FCFA sur l’exercice 2019.
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