Qui ne connait pas Safor ? De la marque des tôles des toitures des chambres de notre enfance, synonymes de protection contre les infiltrations d’eau, ou les bols Safor, dont l’éclat et la résistance font la fierté de leurs propriétaires.
A contrario, rares sont ceux qui savent que c’est la Compagnie Sénégalaise pour la Transformation des Métaux (CSTM) qui les fabrique. Une société sénégalaise installée dans la zone franche industrielle depuis 1962 et qui ne cesse d’innover. En effet, aujourd’hui, CSTM compte environ une centaine d’employés répartis en deux usines et s’affirme comme le leader dans la production et la commercialisation de couvertures métalliques et d’articles de ménages avec la marque SAFOR, de colles avec les marques Columbia et Type 99, ainsi que de sacs en PP.
« CSTM Safor ne se limite pas seulement à ces activités.
Il y a deux ans, à la demande de ses partenaires et clients, et dans le souci de compléter son offre BTP, CSTM crée sa filiale CSTM Peintures Sénégal qui fabrique de la peinture bâtiment de haute qualité et professionnel », renseigne Lydie Ndione CARLOS Responsable commerciale et marketing de la CSTM Safor et également de CSTM Peintures Sénégal.
Femme de caractère, et pur produit de l’école sénégalaise, Lydie Ndione CARLOS est titulaire d’une maitrise en Sociologie de l’Entreprise en 2005 et capitalise 15 ans de carrière professionnelle principalement dans le domaine commercial et le milieu industriel.
Elle a intégré la CSTM il y a cinq ans, recrutée par une autre femme qui a participé à mettre en avant ses compétences. « C’est une dame qui était à la tête de la société à mon arrivée et qui m’a accompagnée pendant un moment. Je l’ai pris comme une forme de mentoring entre cette personne et moi. Je suis très favorable à ce genre d’accompagnement pour l’épanouissement du talent des jeunes femmes et je le reproduis en quelque sorte dans mon cercle professionnel immédiat», souligne Lydie Ndione CARLOS.
Selon elle, la condition de la Femme au Sénégal surtout dans le cadre professionnel est à améliorer même si on constate une évolution positive des mentalités. La femme a plus ou moins cette difficulté à bien se positionner dans une entreprise même à compétences égales avec un homme.
C’est une problématique que vit une bonne partie de la gente féminine même si dans son cas la question ne s’est pas encore posée. « Bien que seule membre femme du Comité de Direction de mon entreprise, je vis ma condition de femme en entreprise plutôt bien. Peut-être de par mon caractère, mais également bénéficiant d’une écoute de la part de notre Directeur Général qui considère à part entière tous les avis des différents membres du Comité de Direction, hommes comme femme. Dans le comportement ou la prise de décision en entreprise, il ne tient pas compte du fait qu’on est femme ou homme mais plutôt de l’intérêt de la société. Pour ma part, le caractère féminin ne prédomine pas dans la façon de gérer les choses ou de prendre les décisions ; même si parfois, une certaine forme d’intelligence émotionnelle peut orienter nos décisions et avis. Faculté que les femmes gèrent très bien par ailleurs », précise-t-elle. Raison pour laquelle Lydie Ndione CARLOS préconise de prendre à bras le corps la problématique de l’éducation des jeunes filles. A l’en croire, c’est là où tout se joue.
Qu’au Sénégal, que les jeunes filles soient incitées à poursuivre leurs études. Mais pas seulement aller à l’école pour savoir lire et écrire mais aller le plus loin possible, aller à l’université et oser les filières techniques avec des diplômes d’excellence. « C’est ce combat qu’il faut mener. Il faut que les jeunes filles sachent que pour arriver à un certain niveau dans la vie, cela passe nécessairement par les études. On ne pourra briser le plafond de verre qu’avec une légitimité professionnelle », conclut Lydie Ndione CARLOS.
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