Sept ans de chroniques, deux volumes de recueils et l’aventure continue ! Sept ans que je partage cette complicité amicale avec des lecteurs anonymes, réguliers ou ponctuels. Autant d’années que je donne mes points de vue très personnels sur l’économie, l’entreprise, la société, la politique, bref la vie de tous et de tous les jours. Des avis non sollicités d’inexperte impertinente sur des affaires ne me concernant pas forcément. Mais j’assume, je revendique, persiste et signe !
Vive la liberté d’expression !
J’entre ainsi par effraction dans l’intimité de vos bureaux, de vos maisons, voire de vos esprits, et… j’en suis la première surprise, ça plait ! Alors, on continue et on en rajoute même une couche : tout au long de ces années et malgré l’imposture (je ne suis pas journaliste), j’ai acquis confiance et légitimité, me suis affranchie des convenances et ai fait de l’irrévérence une valeur, pour mieux donner des coups de pieds dans la ruche Sénégal. Si jusque-là, aucun de vous n’est venu m’apporter des oranges à la DIC, c’est que je peux encore y aller…
Poil à gratter par accident…
J’avoue, j’ai dû repousser les murs, sortir de mes zones de confort d’écrivain de fiction, un peu dans les nuages et plutôt élitiste, pour entrer au cœur de la vie réelle de l’homo senegalensis, le calibrer, le triturer, le disséquer, le… mettre à nu (shocking !) pour qu’il fasse, que NOUS fassions, notre mue en rires et en douceur. Alors, exit la langue de bois, le discours lisse et politiquement correct. Haro sur les approbations ronronnantes de la masse plus ou moins silencieuse. Le progrès est dialectique. Il se construit par ruptures. Au diable dès lors le maslaa, le ormal et le rafetal1. Ce qui peut bien entendu être considéré comme des valeurs (et le restent dans certains contextes) peut également se révéler catastrophique qu’on en fait, sans discernement, des règles de vie… Pari gagné ? A vous de juger.
Jeux de miroirs
Le 25 mai dernier, une fois n’est pas coutume, SocioBiz s’est «regardé le nombril». C’était à l’occasion du lancement du deuxième volume du recueil des chroniques, (au passage… encore plus irrévérencieuses), un recueil qui revient en textes et en images sur trois années mouvementées dans notre Cher-Pays. Ce fut un moment particulier. Un moment d’exception. Ceci grâce aux discours inspirés (et en rien guindés) des présentateurs, l’homme de culture Abdoulaye Racine Senghor, le Pr Felwine Sarr et notre Dirpub national Baye Dame (fayotte ! auraient hué mes camarades d’école primaire…). Grâce aussi à des témoignages émouvants : merci à Son Excellence Falilou Kane qui a ouvert le bal et merci à tous ceux qui ont suivi, sur le même tempo ; eh oui, le livre aussi peut être une fête ! Il n’y a pas que le youza et le borokhé borokhé** (je sens que je me fais des ennemis sur ce coup). Grace aussi à la magie des lieux. Révélation : une librairie peut être aussi excitante qu’un dance floor, avis aux «ambianceurs». Mais, c’est surtout grâce à vous tous, présents ou absents et qui plébiscitez la rubrique, ce jour et chaque mois ! Tout ceci crée une alchimie dont la formule reste secrète mais dont le charme opère et j’espère continuera à opérer. Bon, j’arrête avec le nombril pour ne pas me faire croquer à mon tour dans la rubrique «Mo gnu soof***» de certains journaux.
Gratitude…
La fête (des mots, de l’esprit et des… papilles des sérères) finie, il demeure des étoiles plein les yeux et une immense gratitude : envers vous d’abord, lecteurs, envers le préfacier de ce nouvel opus, mon mentor en entreprise, le postfacier de SocioBiz 2, mon confrère, complice et ami, envers BDW notre Serigne à tous, envers tous mes kilifë****(qui tolèrent et parfois s’amusent de mon gnak teguine***** assumé) et gratitude envers tous les présents et les non présents (vous voyez que je suis généreuse !)
Je n’ai qu’un souhait. Que l’aventure se poursuive de plus belle, avec vous lecteurs fidèles ou occasionnels et grâce à votre enthousiaste contagieux et gratifiant qui est finalement le moteur et l’encre de ma plume vitriolée.
Alors, on continue ?
Notes : *synonymes ou paronymes d’enrobage | **Danses stupides (NdA) | ***Ça nous agace | ****Références | *****Impertinence
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