« L’Etat aurait pu collecter 1 milliard 234 millions de F CFA de taxes supplémentaires, en 2017, soit une marge de progression de 66,9%, qui représente l’effort fiscal, n’eût été l’inefficience technique. », note l’étude.
L’objectif de cette étude est d’évaluer le potentiel fiscal du Sénégal. La démarche va consister à estimer le manque à gagner de l’Etat sur ses principales lignes de recettes fiscales.
Intitulée « Évaluation du Potentiel fiscal du Sénégal », le document révèle également que « les revenus fiscaux représentent environ 60% du total des recettes budgétaires ».
« La répartition de la structure des ressources fiscales montre une certaine dépendance par rapport à la fiscalité intérieure des biens et services qui représente plus de 50% alors que la part des prélèvements sur les revenus, bénéfices et salaires reste relativement modeste, se situant à environ 27%. », selon la source.
Le manque à gagner en matière de fiscalité imputable au secteur informel est « considérable », souligne l’étude, malgré le dynamisme de ce secteur qui emploie plus de 2 millions de personnes, soit 48,8% de la population active occupée pour une valeur ajoutée estimée à 41,6% du PIB.
A ce titre, le rapport d’évaluation des dépenses fiscales estime ces faveurs à 588 milliards de FCFA en 2014, soit 39,7% des recettes fiscales et 6,0% du PIB.
L’étude recommande notamment un allègement du rythme des dépenses fiscales. « Par dépenses fiscales, il faut non seulement entendre les exonérations au profit de certaines entreprises mais aussi les renonciations d’impôts par l’Etat dont l’objectif est d’alléger le coût de la vie aux populations.
Aussi, même pour les exonérations des entreprises, parfois, c’est pour les pousser à investir et à employer des gens. Toute dépense fiscale n’est donc pas mauvaise. Il faut raisonner au cas par cas et encadrer davantage l’activité de ceux qui en bénéficient. », selon la source.
Le Sénégal enregistre toutefois la troisième meilleure performance en matière de pression fiscale de la zone UEMOA en 2016 derrière le Niger et le Togo.
Il réalise ainsi un taux situé aux alentours de 17% en 2016 qui reste inférieur au critère de 20% retenu dans le cadre de la surveillance multilatérale au sein des États membres de l’UEMOA.
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