La Gambie est, en effet, le 22 eme État africain à avoir ratifié la ZLECA, ce qui assure le quorum nécessaire pour la mise en œuvre de cet Accord censé accélérer l’intégration régionale du continent.
‘’Ils (Ndlr les pays africains) sont maintenant prêts, et c’est pourquoi 22 États ont ratifié cet Accord… ‘’, a notamment dit Kagamé, ce lundi à Kigali, lors d’une rencontre avec la presse, au lendemain de la commémoration du génocide survenu en 199 au Rwanda et qui s’est soldé par au moins 800 000 victimes en majorité des Tutsis.
Reconnaissant que certains gouvernements africains font toujours face à des difficultés pour ratifier cet Accord, le président rwandais note toutefois que le quorum des 22 pays est ‘’un pas important en avant’’, dans la mise en œuvre de la ZLECA qui pourrait entrer en vigueur lors du prochain sommet de l’UA prévu en juin prochain au Niger. La plus grande économie d’Afrique, le Nigeria, n’a pas encore ratifié l’accord.
‘’On aurait aimé souhaité que cela se fasse rapidement, mais des progrès notables sont déjà réalisés’’, s’est-t-il réjoui.
La zone de libre-échange est présentée comme la plus vaste au monde depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce en 1995. Elle devrait aider les pays africains à éliminer les droits de douane élevés et à renforcer le commerce intra-africain.
Avec la ZLECA, l’Afrique compte créer un bloc commercial qui devrait, entre autres, générer un PIB de plus de 3 000 milliards $ et permettre la création de 300 000 emplois directs et plus de 2 millions d’emplois indirects.
Malgré les pertes attendues en termes de recettes tarifaires (estimées à environ 4 milliards de dollars Us pour le continent), les bénéfices devraient être jusqu’à quatre fois supérieurs, notamment grâce à la baisse des prix des biens de consommation.
Les exportations intra-africaines sont plus diversifiées, et donc plus utiles au développement de l’Afrique que les échanges avec le reste du monde, qui comprennent principalement des produits extractifs tels que les hydrocarbures et les minerais. L’augmentation du commerce intra-africain devrait renforcer la croissance à long terme, accroître les investissements étrangers et contribuer à industrialiser le continent.
La suppression des tarifs douaniers grâce à la ZLECA devrait permettre une augmentation du commerce intra-africain de 52%, tandis que la réduction des barrières non tarifaires pourrait même le faire doubler.
Malgré l’immense soutien politique dont bénéficie la ZLECA, de nombreux défis seront à surmonter lors de sa mise en œuvre, pour faire passer le commerce intra-africain – estimé entre 15% et 18 % aujourd’hui – à 25 % d’ici à 2023
Discussion à ce sujet post