Organisée conjointement par la CEA, le Groupe des Nations unies pour le développement durable (GNUDD) et le Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest (UNOWAS), la rencontre a donné l’occasion aux participants d’être informés sur cette étude socio-économique sur le Sahel qui aborde les questions de développement sur la stratégie d’intégration et les questions de sécurité dans le Sahel. Il pose aussi la question liée aux facteurs structurants sur lesquels il faut toucher pour que le Sahel puisse être un havre et où la population vit en paix et à de l’emploi.
L’initiative s’inscrit dans un contexte caractérisé par une escalade de menaces sécuritaires nationales et transfrontalières complexes, de crises de gouvernance et de stress climatiques structurels, qui ont de graves répercussions sur la sécurité humaine et le développement durable au Sahel
Ce processus fait partie de la mise en œuvre du programme 2063 de l’Union africaine et des objectifs de développement durable (ODD).
Le Directeur par intérim du Bureau de la CEA pour l’Afrique de l’Ouest, Bakary Dosso qui a présenté l’étude, explique l’échéance 2043 a été fixée tenant compte de la coïncidence avec le 3eme plan quinquennal de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA).
« C’est un plan intermédiaire et on aura le temps de voir venir pour mieux cerner toutes les questions liées à sa mise en œuvre », a dit Dosso.
Tous les dix pays membres de la Stratégie intégrée des Nations unies pour le Sahel (UNISS) ont été pris en compte dans cette étude. L’UNISS réunit les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) en plus du Sénégal, de la Guinée Conakry, de la Gambie, du Niger et du Cameroun)
« Le futur du Sahel dépend de la capacité de l’État à montrer la direction et à gérer ou à mettre en œuvre les différentes initiatives proposées, en dehors des questions de financement », note Bakary Dosso.
Aussi, a-t-il poursuivi, État doit de travailler de concert avec les partenaires sociaux, communautaires et la société civile pour impulser le développement dans le Sahel.
« Si rien n’est fait si l’état ne se réinvente pas si la société ne se réinvente on en pourra pas atteindre les objectifs de développement durable (ODD) et on risque de privatiser les questions de sécurité, ce que nous ne voulons pas », selon Dosso.
Il a aussi indiqué que les questions de sécurité dans le Sahel doivent être considérées par l’État et la communauté comme un bien public et qu’ils doivent travailler ensemble pour changer les récits négatifs sur les pays du Sahel.
Les participants au panel ont souhaité un recalibrage des nombreuses initiatives menées dans le Sahel avec l’appui des partenaires au développement et souhaité une meilleure articulation entre les interventions sécuritaires et humanitaires.
Ils ont également insisté sur la nécessité d’adopter des systèmes d’alerte précoces, pour circonscrire au mieux les troubles ethniques communautaires ou religieux qui affectent les pays du Sahel.
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