En Guinée-Bissau, il n’y a aucune solidarité entre les hommes d’affaires, surtout ceux évoluant dans le même secteur, déplore Satam Indjai, responsable de la Petite et moyenne entreprise, «IMPILI Service LDT». A l’en croire, chaque entrepreneur se bat dans son coin pour s’affirmer ou raffermir sa place sur l’échiquier économique.
Abordant le changement entre les anciennes entreprises et celles modernes, Indjai considère qu’il y a une différence énorme dans la mesure où les dernières utilisent, contrairement aux premières, des moyens technologiques de pointe qui facilitent leur travail.
Selon cette responsable, la politique de l’emploi menée en Guinée-Bissau ne fait pas l’affaire des nationaux qui sont généralement ignorés par les entreprises internationales. «Ce sont les étrangers qui occupent les postes les plus importants au détriment des nationaux», reconnaît dans un aveu d’impuissance Satam Indjai, responsable de la Petite et moyenne entreprise «IMPILI Service LDT».
Cependant, sans doute par nécessité, le gouvernement bissau-guinéen n’a pas de mauvaises relations avec les entreprises privées, même s’il ne leur accorde aucune subvention. A en croire Satam Indjai, «le gouvernement, conscient de la toute-puissance de ces entreprises étrangères, a tendance, dans bien des cas, à faire appel à leur expertise au détriment de celles dites nationales».
Déplorant ce fait, Indjai avertit que l’attitude du gouvernement à l’endroit des entreprises nationales peut mener beaucoup d’entre elles vers la faillite ou, à défaut, vers l’incapacité de payer leurs impôts.
Malgré tout, elle a fait état, pour s’en réjouir, d’un concours organisé en 2017 dans le but de promouvoir les Petites et moyennes entreprises (PME) locales. A l’occasion, beaucoup de PME ont pu se faire connaître et, du coup, bénéficier d’appuis conséquents de la part du gouvernement, a-t-elle indiqué, soulignant que cette initiative est la première du genre depuis l’indépendance de la Guinée-Bissau.
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