La Banque Africaine de Développement (BAD) et Entreprenarium en partenariat avec la Conférence Patronale Gabonaise (CPG) soutiennent 200 femmes entrepreneures. Initié dans cinq pays africains : Côte-d’Ivoire ; Gabon ; Kenya ; Afrique du Sud et Tunisie, ce programme est mis en place pour financer 1000 femmes entrepreneures africaines. Au cours des quatre prochains mois, des sessions de formations sur le développement d’entreprise et la planification financière seront conduites par Entreprenarium dans les cinq pays cités plus haut.
Au Gabon, 200 participantes seront sélectionnées sur dossier de candidature avec le concours de la Confédération patronale gabonaise. Une première cohorte a été retenue pour inaugurer la première session de ce programme panafricain qui débute mardi 11 décembre au Gabon. Sur 167 candidatures reçues, 100 participantes ont été choisies sur la base de critères adaptés à la réalité du terrain du pays, à savoir des entreprises pour l’essentiel jeunes et en voie de structuration. Les participantes bénéficieront d’un enseignement théorique et pratique délivré par des formateurs experts. Outre la formation, ce programme permettra également l’accès au financement. Ainsi, les projets d’entreprise les plus prometteurs seront analysés afin de bénéficier d’un financement octroyé, soit par les banques commerciales, soit par les institutions de microfinance selon leur niveau de maturité.
Robert Masumbuko, représentant résident de la Banque africaine de développement au Gabon explique que : « le Gabon regorge de femmes entrepreneures de talent qui ont un rôle essentiel à jouer dans le développement du pays. Il est important pour nous de les soutenir dans leurs projets, en renforçant leurs compétences, en les accompagnant vers des financements, et en engageant un dialogue constructif pour améliorer le contexte des affaires ».
En dépit du dynamisme de l’entrepreneuriat féminin et du rôle crucial que jouent les femmes cheffes d’entreprise dans l’essor économique de l’Afrique, elles restent confrontées à quantité d’obstacles et manquent souvent des compétences requises en matière de gestion d’entreprise pour accéder aux financements, que ce soit au stade de la création ou du développement de leurs activités. Alors que les PME africaines constituent la clé de voûte du développement inclusif sur le continent, les femmes demeurent les plus affectées par le déficit de financement, estimé à 42 milliards de dollars américains pour l’ensemble des chaînes de valeur.
« Pour la CPG, il apparaît fondamental de placer au cœur de notre action en faveur des PME l’entrepreneuriat féminin, qui représente un segment important, mais encore sous-représenté sur le plan économique dans notre pays », a expliqué le président de la Confédération patronale gabonaise, Alain Ba Oumar.
« Au Gabon, sur les 5 000 entreprises créées en moyenne chaque année, 28 % le sont par des femmes. Un chiffre encore considéré comme insuffisant par les femmes elles-mêmes, qui souhaitent plus d’autonomie financière. C’est pourquoi Entreprenarium a centré sa mission sur l’accompagnement de femmes entrepreneures à travers l’acquisition d’outils managériaux, l’accès au financement et la mise en réseau », a précisé Kristine Ngiriye, fondatrice de Entreprenarium.
Samantha Sabéru ( Stagiaire)
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