Bien mieux en œuvre, ce commerce dispose du potentiel pour « « créer des emplois, catalyser les investissements, promouvoir la croissance économique et aider l’Afrique à nourrir le continent et le monde ».
Toutefois, ont-ils déploré, en dépit de la mise en œuvre des différentes initiatives et actions en appui à l’intégration régionale des marchés des produits alimentaires, le développement du commerce intra africain des produits agricoles est « lent » et demeure l’un des plus faibles au monde.
Le commerce agricole infra-africain reste très faible par rapport aux échanges du continent avec le reste du monde, soit environ 15% des échanges totaux.
Les échanges de marchandises en Afrique se font essentiellement avec les marchés situés à l’extérieur du continent. L’Union européenne reste le principal partenaire commercial de l’Afrique.
« Nous n’avons pas encore suffisamment exploré le marché continental de proximité », se désole le Commissaire aux affaires économiques à la Commission de l’Union africaine (CUA), Victor Harison, selon qui, « le continent africain est le continent du futur »
L’Afrique importe annuellement 24 millions de tonnes de riz, a-t-il révélé, alors qu’il existe sur le continent des pays potentiellement producteurs qu’il faudra mieux encadrer et sensibiliser pour alimenter le marché régional.
Un commerce intra africain actif des produits alimentaires peut aider le continent à résister aux chocs extérieurs mondiaux, attirer de nouveaux investisseurs et stimuler la compétivité, affirme Harison.
Avec la création récente de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), l’Afrique entend développer ses dynamiques commerciales internes. Les besoins alimentaires de l’Afrique se sont accrus du fait de la croissance démographique et de l’évolution des habitudes alimentaires.
Outre la faiblesse de la production agricole, les obstacles au développement du commerce intra-africain ont notamment pour causes la structuration des filières, la faiblesse de la protection du marché régional pour l’Afrique de l’Ouest et le faible niveau de développement des infrastructures de transport, et un défaut de stockage et de conservation.
L’Accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine ZLECA. « en Anglais : African Continental Free Trade Area (AfCFTA), signé par 44 pays africains, en mars 2018 à Kigali, constitue un cadre idéal pour proposer des « « solutions pratiques visant à faire progresser l’intégration du continent » souligne Harison
Dans cette optique, il a affirmé que les Communautés économiques régionales (CER) au nombre de huit (8), « symbolisent un début de la mise en œuvre de la ZLECA ».
L’édition 2018 de l’AEC porte sur : « L’intégration régionale et continentale au service du développement de l’Afrique ».
La Conférence qui a pris fin mercredi est organisée conjointement par le Programme des Nations Unies pour le développement, la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique et la Banque africaine de développement.
Correspondance particulière depuis Kigali
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