Claudine Uwera, la Ministre déléguée à la planification économique s’exprimait lors d’un panel organisé dans le cadre de la 13 eme Conférence économique africaine 2018, en Anglais African Economic Conference» (AEC).
« Pour devenir l’acteur mondial qu’elle mérite d’être, l’Afrique doit s’intégrer rapidement ”, ajoute-t-elle, faisant écho a une préoccupation de M Victor Harisson, commissaire aux Affaires économiques de la Commission de l’Union africaine selon qui
« L’intégration ne doit pas être une fin, mais un moyen de se développer ».
Abondant dans le même sens, Gabriel Negatu, Directeur général du Centre régional de l’Afrique de l’Est de la Banque africaine de développement (BAD) a déclaré : « Nous sommes déterminés à continuer de soutenir le programme d’intégration de l’Afrique car il permettra une croissance durable et permettra au continent de résister aux pressions externes. Permettre aux entreprises africaines de se développer et de devenir des géants mondiaux.
« Le développement des infrastructures est la clé d’une intégration régionale accélérée », a encore expliqué Negatu
Les participants à la Conférence économique ont appelé les pays africains à exploiter tout l’éventail de leurs forces et de leurs ressources pour accélérer les efforts de la région en faveur de l’intégration continentale.
La nécessité pour les économies africaines d’adopter des approches innovantes pour financer l’intégration et en particulier le développement des infrastructures a également été mise en exergue.
Les participants conviennent qu’une approche autonome qui met l’accent sur le commerce intra-africain aiderait non seulement à approfondir l’intégration économique régionale, mais contribuerait également de manière significative à la croissance économique durable, à la création d’emplois, à la réduction de la pauvreté et à l’afflux d’investissements directs étrangers.
La conférence fait suite au lancement de la Zone de libre-échange continentale africaine (AfCTA) il y a 8 mois à Kigali.
Le traité sur la zone de libre-échange continentale africaine signé en mars 2018 par 44 pays est considéré comme le plus ambitieux des efforts visant à former ce qui pourrait devenir le plus grand accord de libre-échange au monde visant à créer un marché continental unique de biens et de services, circulation des hommes d’affaires et des investissements en Afrique.
Selon les estimations, si la part de l’Afrique dans le commerce mondial passait de 2% à 3%, cette augmentation d’un point de pourcentage générerait un revenu supplémentaire annuel d’environ 70 milliards de dollars américains.
Giovanie Biha, Secrétaire exécutive adjointe de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), a insisté sur l’urgence de la ratification de l’Accord de libre-échange : « Il est temps de ratifier l’AfCFTA, plus la libéralisation sera ambitieuse et plus les gains en termes d’augmentation du PIB et des exportations seront importants. »
L’AEC 2018 porte sur le thème « Intégration régionale et continentale pour le développement de l’Afrique »
Elle est organisée conjointement par le Programme des Nations Unies pour le développement, la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique et la Banque africaine de développement.
Correspondance particulière depuis Kigali
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