Reconnu mondialement comme l’un des plus grands cabinets d’audit dans le monde, McKinsey révèle à travers un ouvrage que le continent africain est sur la voie d’une accélération sans précédent de sa croissance économique. Ce qui le place ainsi au rang de plus grands marché mondial. En effet, les entreprises mondiales qui entrent tôt sur ces marchés avec des stratégies parfaitement ciblées pourraient, à l’instar des champions Africains en plein essor, y bénéficier d’une croissance à deux chiffres de leurs revenus au cours des décennies à venir.
Ainsi dans « Africa’s Business Revolution: How to Succeed in the World’s Next Big Growth Market » (publié le 20 novembre 2018 par la Harvard Business Review Press), Acha Leke, Mutsa Chironga et Georges Desvaux exposent leurs analyses et leurs perspectives sur la croissance future de l’Afrique. Les conclusions de l’ouvrage s’appuient notamment sur plus de 3 000 projets menés par McKinsey auprès de ses clients, sur les travaux de recherche du cabinet, ainsi que sur des entretiens avec 40 dirigeants issus d’entreprises et d’institutions économiques africaines. Les trois auteurs mettent en lumière les facteurs permettant aux entreprises de mieux comprendre les enjeux des marchés africains et de saisir les opportunités d’y établir des activités alliant rentabilité et durabilité.
Selon Acha Leke et Georges Desvaux , l’Afrique possède une population en forte croissance, qui s’urbanise rapidement, avec des besoins importants encore largement insatisfaits. Il existe donc une opportunité historique, dont le potentiel économique s’élève à 1 600 milliards de dollars, d’accélérer l’industrialisation de l’Afrique et de répondre à la demande intérieure croissante, mais aussi de s’ouvrir davantage aux marchés d’exportation mondiaux.
Par ailleurs, l’Afrique va avoir besoin de réduire son déficit d’infrastructures en bénéficiant en particulier d’une intensification des efforts déployés en coopération par les pouvoirs publics et le secteur privé . Elle peut également s’appuyer sur l’abondance de ses ressources agricoles, pétrolières, minières et gazières, alors que l’innovation technologique et les investissements récents dans ces secteurs ouvrent de nouvelles perspectives de production sur le continent. Enfin, l’adoption rapide des technologies de rupture, mobiles ou digitales,devrait permettre à l’Afrique de surmonter nombre d’entraves à sa croissance par la diffusion précoce et en avance des meilleures pratiques mondiales.
Pour Acha Leke et Georges Desvaux, tous deux Seniors Partners de McKinsey, et Mutsa Chironga, dirigeant de Nedbank, l’un des principaux groupes bancaires d’Afrique du Sud, les entreprises africaines sont très performantes contrairement à ce qu’elles laissent croire « En analysant plus de 400 entreprises africaines qui réalisent un chiffre d’affaires annuel d’un milliard de dollars ou plus, nous avons pu déterminer les facteurs clés de performance des acteurs implantés en Afrique. Les entreprises qui y réussissent le mieux sont souvent des sociétés africaines, même si leurs fondateurs sont parfois occidentaux, indiens ou chinois. Les organisations les plus rentables dans la durée sont aussi celles qui ont démontré une tolérance plus élevée au risque, celles qui sont prêtes à adapter leurs produits, mais aussi leurs modes de production et de distribution aux exigences des consommateurs africains, et enfin celles qui investissent et développent leurs activités dans une perspective de long terme. »
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