La pauvreté recule dans le monde. Mais l’objectif de son éradication à l’horizon 2030 risque de ne pas être atteint selon un rapport de la Banque Mondiale qui sera diffusé le 17 octobre prochain.
C’est le site d’informations en ligne, lemondeadakar.com qui donne l’information. Selon un rapport de la Banque Mondiale dont partie a été rendue publique ce 18 septembre, dans le monde, de moins en moins de personnes vivent dans l’extrême pauvreté. Mais le rythme de la baisse des taux de pauvreté ralentit et fait craindre des difficultés pour atteindre l’objectif de mettre fin à la pauvreté d’ici 2030. La Banque mondiale souligne ainsi la nécessité d’accroître les investissements pour améliorer la situation des plus démunis.
Si les taux de pauvreté sont à présent inférieurs à 3 % dans environ la moitié des pays de la planète, l’objectif global qui vise à réduire la part de la population mondiale vivant dans l’extrême pauvreté à moins de 3 % d’ici 2030 est loin d’être atteint.
Il ressort des données de la Banque mondiale que le pourcentage de personnes vivant dans l’extrême pauvreté est tombé au niveau sans précédent de 10 % en 2015, contre 11 % en 2013. Ainsi, le nombre de personnes vivant avec moins de 1,90 dollar par jour a baissé de 68 millions pendant cette période et s’établissait à 736 millions en 2015.
L’ensemble des estimations sera publié le 17 octobre, Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, dans un rapport intitulé « Rapport 2018 sur la pauvreté et la prospérité partagée : compléter le puzzle de la pauvreté ».
Du côté du président de la BM, Jim Yong Kim, une performance a été réalisée ce quart de siècle. « Au cours des 25 dernières années, plus d’un milliard de personnes dans le monde sont parvenues à sortir de l’extrême pauvreté, et le taux mondial de pauvreté n’a jamais été aussi bas qu’aujourd’hui. C’est l’une des plus grandes réussites de notre temps » a renseigné Jim Yong Kim. Et de poursuivre par cette remarque : «Mais si nous voulons mettre fin à la pauvreté d’ici 2030, il nous faut accroître massivement les investissements, en particulier dans le développement du capital humain, afin de favoriser la croissance inclusive indispensable pour aider ceux qui vivent encore dans le dénuement. Nous n’avons pas le droit d’échouer»
L’Afrique subsaharienne, la dernière de la classe
Malgré les immenses progrès accomplis dans la réduction de l’extrême pauvreté, les taux restent obstinément élevés dans les pays à faible revenu et dans ceux touchés par des conflits et des troubles politiques.
Ce ralentissement à l’échelle mondiale s’explique principalement par une plus forte concentration de l’extrême pauvreté dans des régions où la baisse des taux de pauvreté a marqué le pas. C’est notamment le cas de l’Afrique subsaharienne qui, selon tous les scénarios sauf les plus optimistes, enregistrera toujours un taux de pauvreté à deux chiffres en 2030 si aucun changement d’orientation majeur n’est mis en œuvre. Le ralentissement du recul de la pauvreté est par ailleurs la conséquence de la chute des prix des produits de base, des conflits et d’autres difficultés économiques dans les pays en développement.
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