Comme le passeport panafricain, le marché unique du transport aérien africain, est un des projets phares de l’UA dans le cadre de son Agenda 2063 visant à concrétiser les volontés de la mise en œuvre des décisions visant à rendre effective l’union des pays du continent surtout dans le domaine des échanges économiques.
Mais, ce qui est surprenant c’est que depuis le lancement du projet de marché unique de transport aérien africain, seuls 26 Etats ont y adhéré sur un nombre de 55 Etats membres de l’UA.
S’inspirant de la réussite des marchés libéralisés sur d’autres continents, comme l’Europe et l’Amérique latine, ce marché peut être la source de plusieurs avantages pour les pays adhérents. Le transport aérien peut ouvrir et relier les marchés, rendre les échanges commerciaux plus fluides et permettre aux entreprises africaines de s’intégrer aux chaînes d’approvisionnement mondiales. Il joue un rôle particulièrement important dans la production industrielle en flux tendus mondiale et permet aux marchés concernés de recevoir plus rapidement les produits frais des communautés agricoles. Il peut également améliorer la connectivité aérienne et ainsi contribuer à accroître la productivité, encourager les investissements et l’innovation, améliorer les opérations commerciales et leur efficacité.
L’autre avantage, c’est la possibilité de la création de nouveaux emplois dans les aéroports, chez les prestataires de services du secteur aérien, dans les agences de voyages et de réservation, dans les compagnies aériennes et sera notable dans le secteur hôtelier et touristique. Le Marché unique africain du transport aérien ouvrira la voie à une meilleure coopération entre les compagnies aériennes africaines, à davantage d’investissements transfrontaliers et à de nouvelles fusions entre les compagnies. Les compagnies aériennes africaines doivent se consolider pour pouvoir affronter la concurrence des mastodontes du secteur aérien des autres continents.
Même si l’Association internationale du Transport Aérien estime que ces adhésions seulement ne suffisent pas au continent pour relever ce défi, et qu’il faut compléter les pistes, l’on se pose la question sur la raison pour laquelle le Sénégal n’a pas encore adhéré à ce projet. Pourtant, dans quelques mois, plus précisément au 1er février 2019, les premiers vols en direction de la France de la compagnie Air Sénégal SA vont démarrer.
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