Cette mesure qui consiste à uniformiser les tarifs télécoms entre les cinq pays du G5 Sahel va contribuer à une plus grande intégration des population, selon Tontama Charles Millogo, le directeur général de l’Agence de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) du Burkina Faso. Elle facilitera également le renseignement entre les pays et permettra de lutter efficacement contre le terrorisme.
Qui dit suppression des frais d’itinérance dit recul des revenus gagnés par les opérateurs grâce au roaming. Sur cette préoccupation qui pourrait amener les opérateurs télécoms à trainer les pieds dans la suppression des frais d’itinérance, Mikailou Sidibé, expert en infrastructures du G5 Sahel a apporté une solution. Il a expliqué qu’avec le « free roaming », «tout le monde est gagnant parce que vous avez parallèlement une hausse du trafic télécoms à l’échelle internationale qui va compenser, à très court terme, les pertes ou appréhensions que les gens ont au début».
Le G5 Sahel, regroupement des pays de la zone sahélienne, n’est pas la première communauté de pays d’Afrique qui veut abolir les frais d’itinérance télécoms entre ses membres. Une partie de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (CEA), conduite par le Kenya, l’expérimente depuis 2015. Pour une partie de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), conduite par le Sénégal, c’est le cas depuis le 30 mars 2017
De leur côté, les pays membres de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) préparent encore les procédures légales indispensables à l’avènement du « free-roaming » d’ici 2019.
Pour les pays d’Afrique centrale, ils comptent profiter du projet « One Area Network » de l’Alliance Smart Africa-organisation qui promeut le développement et la coopération technologique sur le continent-dont ils sont pour la plupart membres pour résoudre le problème d’itinérance télécoms.
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