Selon un rapport intitulé « Impacts of climate change on fisheries and aquaculture : synthesis of current knowledge, adaption and mitigation options » publié récemment par la FAO, d’ici 2050 le changement climatique aura modifié la productivité de nombreuses pêcheries marines et d’eau douce de la planète, affectant les moyens de subsistance de millions de personnes les plus pauvres du monde.
Les pêches, l’aquaculture et les habitats des poissons sont surtout en danger dans des pays en développement. Les deltas et les estuaires sont ainsi en première ligne.
Ces projections figurent dans une vaste collection de 654 pages d’analyses et d’informations mondiales, régionales et nationales diffusées par la FAO et constituant le rapport le plus complet jamais réalisé sur le changement climatique et la pêche.
S’exprimant lors du lancement du rapport, José Graziano da Silva, directeur général de la FAO, a lancé un appel à la communauté internationale afin qu’elle apporte un soutien adéquat aux pays en matière d’adaptation. Il a notamment incité les gouvernements au sein du Conseil du Fonds vert pour le climat des Nations Unies à résoudre leurs différends en matière de financement du mécanisme d’adaptation.
Les bouleversements annoncés sont liés aux changements de température, aux changements dans les modèles de circulation océanique, à l’élévation du niveau des mers et à la modification du rythme des précipitations et des tempêtes. Parmi les conséquences attendues : la modification de la distribution géographique et de la productivité des espèces, alors que les récifs de corail blanchiront avant de dépérir et que les maladies aquatiques deviendront plus courantes.
La FAO rassure cependant et fait savoir que les défis du changement climatique peuvent être relevés tout en minimisant les impacts et en maximisant les opportunités.
Rappelons que selon la FAO, plus de 500 millions de personnes sont tributaires des pêches et de l’aquaculture pour leurs moyens d’existence. Quant à l’aquaculture, il constitue le système de production alimentaire qui connaît la croissance la plus rapide au monde, soit 7 pour cent par an. Ajoutons également que les produits halieutiques sont parmi les aliments les plus échangés dans le cadre du commerce international, avec plus de 37 pour cent en volume de la production mondiale faisant l’objet d’échanges internationaux.
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