L’agence de notation Standard & Poor’s estime que cette révision de perspective à positive reflète d’une opinion selon laquelle la croissance du PIB réel du Sénégal demeurera solide en 2018-2021 et que le gouvernement est déterminé d’une part à ramener le déficit budgétaire à environ 3,0% du PIB l’année prochaine, et d’autre part à réduire le financement en-dessous de la ligne, en conformité avec les critères définis par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), selon un communiqué.
S&P a également estimé que la performance extérieure du pays devrait s’améliorer dès le démarrage de la production offshore des blocs Sangomar et Rufisque en 2022-2024, et le déficit énergétique net du Sénégal qui atteint actuellement 5% du PIB pourrait alors tendre vers zéro.
Selon l’agence, la note du Sénégal est soutenue par un cadre institutionnel relativement prévisible en particulier par son appartenance à l’UEMOA, tout en rappelant que la croissance du PIB réel a presque doublé depuis le lancement en 2014 du Plan Sénégal Emergent (PSE), passant d’environ 3,5% en moyenne sur la période 2011-2014 à plus de 7,0% l’an dernier.
S&P a noté par ailleurs que la faiblesse du revenu par habitant dans le pays, l’endettement extérieur important et l’accroissement de la dette publique contraignent la note. Au rang des faiblesses, des obstacles continuent de freiner les investissements étrangers, notamment les lacunes en matière de droits de propriété et le coût encore élevé de l’approvisionnement en électricité malgré une amélioration progressive de la situation ces dernières années.
Discussion à ce sujet post