M&A Capital à travers sa filiale M&A Fintech a remis au goût du jour le « reverse factoring » ou l’affacturage inversé. Une veille technique mise au point par l’industrie automobile pour régler les problèmes de financement à court terme de ses fournisseurs. Dans le cadre d’un programme d’affacturage inversé, souvent mieux connu sous son nom anglais de « reverse factoring », le client qui est généralement une grande entreprise donneur d’ordre, ayant un vaste écosystème de fournisseurs propose à ces derniers, de se faire payer comptant leurs factures, moyennant un escompte. Le financement est alors assuré par un organisme (banque ou société d’affacturage) qui règle le fournisseur par anticipation et se fait ensuite payer par le client à la date d’échéance de la facture, moyennant une commission. C’est là qu’intervient M&A qui veut proposer ce système aux grades entreprises de la place pour consolider et pérenniser la vie des PME PMI qui font partie de leurs écosystèmes. « Avec le lancement du programme national sur le reverse factoring adossé sur un programme plus global sur la responsabilité des grandes entreprises nous avons franchi un pas. Fédérer tous les acteurs de l’écosystème autour d’un même objectif qui est de pérenniser les PME », a déclaré Moctar Sarr le CEO M&A Fintech lors de la cérémonie de lancement du Programme national de « reverse factoring » à la Chambre de Commerce et d’industrie de Dakar.
Partant des problèmes majeurs que rencontrent les PME comme le sous-financement ou la sous-capitalisation qui demeurent des éléments importants pour ne pas dire critiques de la vie des PME qui n’ont pas connu de début de solution de la part des autorités, et même des banques classiques, c’est ainsi qu’il faut placer les actions de la société d’investissement M&A Ventures a t’il défendu avec ses associés comme le Chairman de M&A Ventures, Magatte Wade. « M&A Capital évolue aux cotes des PME en leur apportant du financement, mais surtout un accompagnement stratégique en vue d’améliorer leur gouvernance d’entreprise. Un point important dans une PME qui doit installer un rapport de confiance entre elle et ses fournisseurs. Elle permet en outre l’établissement d’un système d’information crédible permettant de s’assurer de l’intégrité et de la véracité de la valeur créée », a précisé ce dernier.
Pour sa part, Ibrahima Wade du Bureau Opérations et Suivie PSE a apprécié la mise au goût du jour de la solution du « Reverse factoring » qui lui parait être une réponse à la question de savoir comment faire passer le Sénégal, grâce au PSE, d’une économie à croissance moyenne à une économie à croissance importante sur le long terme, avec des ambitions extrêmement fortes qui sont de transformer la structure de l’économie sénégalaise ? « Une des faiblesses structurelles de l’économie sénégalaise, c’est le sous-financement du secteur privé en général et particulièrement des TPME. Ainsi, cette problématique a été élevée au rang de réformes par le PSE. Car une chose est de vouloir réformer le tissu de PME dans un pays, une autre est de pouvoir densifier ce réseau de TPME et leur permettre d’accéder au capital financier qui leur permettent de mener leurs activités. Quand l’opportunité nous a été permise par M&A Capital d’accompagner une telle initiative nous y avons trouvé un double intérêt. D’abord, répondre à cette interpellation répétitive du secteur privé adressé aux pouvoirs publics sur la faiblesse et l’incapacité d’accéder au financement. Le second élément est de pouvoir trouver en relation avec les services de l’Etat et l’ensemble des acteurs de l’écosystème PME du Sénégal un cadre sur le processus sur la réflexion sur le financement des PME. Et avec la solution du reverse factoring nous avons trouvé qu’il s’agissait d’un nouvel élément susceptible d’apporter des réponses aux interpellations du secteur privé », a t-il déclaré. Il souligne qu’un des objectifs des pouvoirs publics sénégalais est de créer les conditions d’un meilleur accès des PME aux marchés publics afin d’asseoir une croissance durable partagée. À l’en croire, le « reverse factoring » peut être, cet outil de règlement qui permet aux grandes entreprises d’ouvrir la possibilité d’un délai de payement anticipé à leurs fournisseurs PME pour soulager leur trésorerie et financer leur développement en collaboration avec les banques
Une conviction que partage Idrissa Diabira de l’ADEPME un autre partenaire de M&A Capital dans ce programme de plateforme. Il estime qu’avec cette mise à jour de la solution du reverse factoring toutes les parties prenantes de l’écosystème PME se retrouvent. « Avec la plateforme d’affacturage inversée, on retrouve ce point de convergence où toutes les parties prenantes sont amenées à ne pas se perdre. La grande entreprise sécurise et pérennise sa chaîne de livraison et les autres PME et TPME ne subissent plus les contraintes de fonctionnement de la grande », a fait savoir le directeur général qui n’a pas manqué de saluer les efforts de recherche et de mise à la disposition de M&A Capital
La mise en place d’une plateforme de reverse factoring au Sénégal est un processus qui implique de suivre plusieurs phases clé : analyse du poste fournisseur, détermination du business case (gains d’escompte, gains BFR), choix de la solution d’affacturage et de la plateforme, lancement du programme, contractualisation, formation des acteurs. Elle n’est pas forcément évidente dans un contexte sénégalais où d’après les chiffres de l’ANSD 90% des entreprises sont informelles, mais elle peut être une réponse aux problématiques de financement que les PME et TPME en ces temps agités, et contribuer au renforcement de filières existantes ou au financement d’autres filières en difficulté comme lors de sa mise en place à faire remarquer Aïssatou Leblond, CEO du groupe M&A Capital.
Il faut souligner que la plateforme de financement alternatif dédiée aux PME Africaines M&A Fintech est le fruit d’une collaboration entre la société d’investissements panafricaine M&A Capital Group et la société béninoise Open SI.
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