Le rapport Africa Pulse qui vient d’être publié renseigne sur l’état de l’économie des pays africains et donne les perspectives pour les années à venir. C’est pourquoi le patron de la Banque Mondiale pour l’Afrique M Albert Zeufack organisé une vidéoconférence depuis son siège à Washington avec ses Directeurs pays pour partager les informations contenues dans les présents rapports sur l’Etat mais également sur les perspectives de développement économique du continent.
Le rapport révèle deux tendances qui se dessinent au niveau du continent concernant la croissance économique des pays. Si pour certains pays la dynamique de croissance économique est au ralenti dans la zone centre du continent et reste bonne en Afrique subsaharienne ou le taux de croissance est attendu à 3,1% pour l’année 2018 contre 2,6% en 2017 et tiré essentiellement par la Cote d’Ivoire et le Sénégal qui continuent d’avoir une croissance très forte. C’est ce qu’a fait savoir M Albert Zeufack dans sa présentation. « Parmi les pays pauvres en ressources naturelles, les membres de l’Union économiques et monétaire Ouest africaine (UEMOA) emmenés par la cote d’Ivoire et le Sénégal conserveront une croissance solide, étayée par des investissements d’infrastructures. Les perspectives de croissance se sont améliorées dans la plus part des pays d’Afrique de l’Est, à la faveur de l’amélioration de la croissance du secteur agricole, après plusieurs épisodes de sécheresse, et de la remontée des crédits du secteur privé », renseigne le rapport.
Le Sénégal se situe dans ce cercle restreint de pays qui connaissent une situation économique constante et qui s’est stabilisé ces trois dernières années 6% et qui pourrait franchir la barre des 7% pour l’année 2018. C’est ce qu’a fait savoir Julio Ricardo Loayza l’économiste pays du Sénégal «Les perspectives de croissances du Sénégal sont assez bonnes. On est à la troisième année ou la croissance est au dessus 6% et d’après les chiffres produits par le gouvernement il se peut qu’on ait une croissance de 7% pour les toutes prochaines années », a fait savoir M Loayza.
Cette forte croissance est tributaire de trois facteurs essentiels selon l’économiste pays de la banque mondiale pour le Sénégal. « D’abord le Sénégal maintient un fort et robuste cadre macroéconomique. Cela veut dire que le taux de l’inflation est bas, le taux de change est stable, les déficits budgétaire se sont réduits ces dernières années non sans préciser la nuance qu’il y’a à ce niveau. Il y’a aussi la stabilité politique et économique qui s’y ajoute et qui est un facteur important dans nos pays.
Ensuite il y’a les réformes entamés par le gouvernement avec le Plan Senegal Emergent(PSE) et les investissements structurants. Et à ce niveau ce qui est important de souligner c’est les grands investissements important sur le domaine des infrastructures du transport l’énergie et dans le domaine agricoles avec une forte ambition d’impliquer le secteur privé dans le financement des ces grands projets. En fin le dernier groupe de facteurs pour ces bonnes performances de croissances économiques pour le Sénégal s’expliquent par un bon climat. Ce qui explique les bons résultats dans l’agriculture qui constitue une partie du secteur primaire qui représente 15% du PIB et absorbe plus de 45% des travailleurs. A cela s’ajoute certains facteurs exogènes comme la baisse du prix du pétrole qui a été très déterminant dans les performances de croissance enregistrées pour certains pays importateurs de pétrole comme le Sénégal. Aujourd’hui la situation a changé avec le prix du pétrole qui augmente et cela peut être très déterminant sur le maintien ou non des ces performances enregistrés ces dernières années pour certains », fait-il savoir.
Pour ce qui est de l’endettement du Sénégal, le rapport fait également Etat de la dette publiques du Senegal qui reste toujours à soutenable en situant à 61% du PIB et donc en deca de la norme dans l’espace UEMOA qui est de 70%. Le service de la dette donc pour le Sénégal n’est pas encore problématique mais toutefois Ricardo Laoyza pense que cette dette croit à un niveau très importante et elle coute chère au Sénégal. Ce qui s’explique que les pays font recours de plus en plus à la dette sur le marché en laissant de cote les dettes concessionnelles qui sont plus avantageuses pour eux. Laoyza n’a pas manqué d’exhorter le Sénégal bien que faisant parti des pays à bas risque d’endettement doit faire attention à la structure de la dette.
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