Cinq ou six sénégalais par an, c’est peu, voire très peu pour un pays de 14 millions d’habitants. C’est la conviction de UBA Sénégal partenaire du Forum sur l’entreprenariat du philanthrope Nigérian Tony Elumelu. C’est pour cette raison que UBA Sénégal a convié la presse nationale à une rencontre pour encore expliquer les avantages pour les entrepreneurs à bénéficier de l’appui de la Fondation. «On veut 1000 à 2000 candidatures sénégalaises par an. Le pays en a la potentialité et les jeunes qui œuvrent dans l’entreprenariat sont assez nombreux pour arriver à ce niveau de candidatures. Il faut peut-être continuer le travail de sensibilisation et de vulgarisation de cette opportunité. Nous comptons sur la presse nationale pour apporter la bonne parole et convaincre les entrepreneurs de rejoindre le TEF», a lancé Krystel Goumba, de l’équipe de communication de UBA Sénégal et présentatrice du jour.
Car, pour le moment le Nigéria, le Kenya, l’Ouganda, le Ghana et le Cameroun sont en tête des pays pourvoyeurs de candidats pour le TEF. Une tendance qui doit être renversée. D’où l’idée de UBA Sénégal de faire témoigner deux anciens bénéficiaires de l’apport de l’accompagnement de la Fondation.
«Je ne connaissais pas le TEF et j’ignorais tout de son existence jusqu’en 2016. C’est après l’interpellation d’un ami que je me suis inscrit en ligne en suivant les indications. Ce n’était pas compliqué car il fallait juste répondre à des questions. Après cela, ils m’ont contacté pour me dire que ma candidature a été retenue. J’ai subi ensuite 12 semaines de cours, du «learning by doing». Ensuite on répond aux questions de mentors pour s’assurer qu’on maitrise toutes les composantes de son entreprise. Au sortir de ces 2 mois et demi de formation, j’ai eu une meilleure compréhension de ce qui m’attendait comme chef d’entreprise et comment véritablement gérer. Aujourd’hui avec la subvention de la Fondation, j’ai pu faire certains investissements qui m’ont permis d’avancer. On peut dire que le TEF une aubaine pour les entrepreneurs africains. Pour nous avoir fait bénéficier de sa générosité, nous lui disons merçi», a déclaré Housseynatou Diallo, une récipiendaire du TEF 2016, promotrice des boissons naturelles à base de fruits locaux Baaxu Maam. C’est dans cette même veine que s’inscrit son camarade de promotion du TEF 2016 Edouodji So qui affirme que ce programme lui a permis de démarrer ses activités après lui avoir permis d’en maîtriser tous les contours.
Pour la Fondation Tony Elumelu le secteur privé détient la clé du développement de l’Afrique. Pour cela il faut catalyser ce potentiel et lui offrir toutes les chances de croissance. Cela passe par trois points à savoir l’autonomisation des entrepreneurs, la promotion d’un leadership éclairé sur l’entrepreneuriat et la recherche fondée sur des preuves. Tous ces principes se regroupent en une philosophie inclusive dénommée «Africapitalisme».
Par Amayi BADJI
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