Les populations impactées par le tracé de la ligne d’interconnexion du projet Energie de l’OMVG sont rassurées quant à leur indemnisation. Une équipe de l’ONG Enda Ecopop s’est rendue sur la zone concernée pour les sensibiliser sur la question.
A la suite de l’initiation du projet Energie lancé en février 2017 par les Etats membres de l’Organisation de la mise en valeur du Fleuve Gambie (OMVG), une mission d’information et de sensibilisation a été engagée par l’Ong Enda Ecopop, en collaboration avec l’unité de gestion du projet (UGP). Il s’est ainsi agi de la conduite d’enquête parcellaire dans les zones d’intervention aux fins de procéder aux estimations nécessaires à l’indemnisation des personnes affectées par le projet.
«Au-delà des impacts positifs avec notamment l’accroissement des capacités énergétiques, ce projet comporte des impacts liés à la libération d’emprises parce que dans le cadre du tracé de la ligne d’interconnexion, on traverse des champs, des parcelles agricoles pouvant déboucher sur une amputation partielle ou intégrale. Pour cela, il fallait prévoir des modalités d’indemnisation équitable et transparente permettant à ces populations de se retrouver de manière positive dans ce projet» a renseigné Mansour Diagne, le chef de la mission.
Dans la phase du processus de sensibilisation, conduite pendant une dizaine de jours, la mission a décompté un nombre de 230 villages concernés sur l’axe Kaolack-Kédougou et celui entre Tanaff et Bounkiling. «Il faudra préciser que ce ne seront tous les villages sur ces axes qui seront concernés. Nous avons tablé, à titre indicatif, sur un nombre variant entre 1000 et 1500 personnes à être impactées par le projet en attendant de procéder au recensement qui va aider à avoir une idée exhaustive de l’ensemble des populations qui seront impactées par le projet. Elles seront toutes indemnisées à la suite de l’élaboration et la validation d’un document de référence qu’est le PAR (plan d’action de réinstallation)» a rassuré le chef de mission.
- Diagne a salué le comportement patriotique et exemplaire des populations qui ont accueilli à bras ouverts les enquêteurs afin qu’ils puissent faire tranquillement leur travail. «Nous avons été agréablement surpris par des populations ouvertes, accueillantes et friandes d’informations sur ce projet. Elles ont ainsi promis d’en faire autant avec les enquêteurs parcellaires qui ont d’ailleurs commencé le travail. Nous avons été très satisfaits de cette mission» a t-il signalé.
Une capacité de 225 mégawatts à se partager entre les Etats membres
Informant sur le projet, Mme Dior Mbacké Dia, la responsable de la communication, Dior Mbacké procède d’abord à sa présentation. «Le projet a été lancé en février 2017. Il comprend deux infrastructures majeures à savoir le barrage hydroélectrique de Sambangalou dans la zone de Kédougou, à cheval entre la Guinée Conakry et le Sénégal, le barrage de Kaléta déjà réalisé par la République de Guinée et dont une partie de la production sera mise à la disposition de l’OMVG ; et puis la ligne d’interconnexion qui devra transporter l’énergie produite par ces deux barrages dans les quatre Etats membres sur 1641 km et 16 postes de transformation» a indiqué Dior Mbacké Dia. Avant de révéler que l’énergie qui sera produite aura une capacité de 225 mégawatts.
Malgré les impacts que le tracé peut avoir sur certaines populations surtout pour ce qui concerne leurs parcelles agricoles, Mme Dior Mbacké Dia renseigne que tout a été fait pour éviter que le tracé n’affecte pas les habitations