Dans une logique d’apporter des réponses aux problématiques des infrastructures en Afrique, le cabinet Kaizene a initié une conférence sur la question, la 4ème du genre les 14 et Décembre autour du thème : «Croissance économique face aux enjeux infrastructurels en Afrique»
A la 4ème édition de ses conférences désormais inscrites sur l’agenda continental des échanges et assises pour le développement de l’Afrique, le cabinet Kaizene, qui a fait de la capitale sénégalaise, Dakar, le lieu de rendez-vous des talents et autres acteurs de l’économie, a initié les 14 et 15 décembre, une série de panels autour de la croissance économique face aux enjeux infrastructurels en Afrique.
Pour camper le décor de ces échanges, le ministre délégué auprès du ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, chargé du Développement du Réseau ferroviaire, Abdou Ndéné Sall, a d’entrée procédé à un diagnostic amer mettant en relief le constat selon lequel l’Afrique est le continent le moins doté en infrastructures. «Cela constitue un grand frein à l’émergence. En effet, l’un des problèmes du continent demeure l’insuffisance d’infrastructures et les problèmes d’accès à l’énergie qui freinent largement les perspectives de croissance et la réduction de la pauvreté. Les besoins sont considérables, en particulier dans les secteurs du transport, de l’énergie, de l’eau et des technologies de l’information et de la communication (Tic)» a noté le ministre délégué.
Pour Abdou Ndéné Sall, le développement des infrastructures constitue une opportunité décisive pour favoriser l’intégration des Etats Africains dans l’économie mondiale de même que la réalisation des objectifs d’émergence. «La réalisation des infrastructures durable de qualité contribue effectivement à la croissance économique inclusive. Les exigences de la mondialisation poussent l’Afrique à se doter des infrastructures adéquates à travers l’utilisation du digital, de l’innovation, et d’avoir des constructions durables, écologiques et intelligentes» a estimé le ministre délégué.
Poursuivant dans la logique de son collègue, le ministre de la Promotion des Investissements, des Partenariats et du Développement des Téléservices de l’Etat, Mme Khoudia Mbaye expose les actes posés par les Etats et même les institutions communautaires, visant à répondre à ces équations infrastructurelles auxquelles fait face le continent. «L’Afrique offre un nouveau visage, prometteur, tant en termes de croissance économique que d’attractivité. Vous l’aurez compris, jamais notre continent n’a connu un tel volontarisme dans nos pays avec le Pse au Sénégal, le Pnd en Côte d’Ivoire, le Pge au Gabon ou le Pbe au Bénin. C’est un foisonnement de plans qui postulent à un développement dans un horizon relativement proche. A côté de ces dynamiques nationales, il y a des dynamiques communautaires dans la même direction avec la Cedeao et son plan communautaire de développement, l’Uemoa avec programme économique régional et au niveau continental il y a le Pida (programme de développement des infrastructures en Afrique) dans le cadre du Nepad, comme mécanisme de canalisation qualitative des efforts de développement» a renseigné le ministre Khoudia Mbaye.
Revenant sur la conférence, Mme Khoudia Mbaye est convaincue que ce sont des assises qui permettent un partage d’expériences et une promotion des opportunités d’investissement qu’offrent les pays africains dans les domaines des Btp et des infrastructures ; c’est un exaltant exercice sur les moyens de valoriser nos potentialités respectives.
« L’Etat ne peut pas tout faire pour nous…»
Du côté de l’initiatrice de cette conférence, en l’occurrence la présidente du cabinet Kaizene, Mme Lynda Aphing Kouassi, en plus des formations et des conférences, l’Afrique a besoin de talents pour mettre en pratique les réalisations de nos visions politiques. Elle a ainsi informé sur ce que fait le cabinet en soutenant qu’il travaille sur la création de ces talents, du renforcement de capacités, et la création de plateforme instructive à travers leurs conférences.
Insistant sur le choix porté sur le Sénégal, Lynda Aphing Kouassi met en exergue les infrastructures de qualité qui ont été réalisées. «Le choix du Sénégal est facilité par les réalisations infrastructurelles majeures qui ont été effectuées, c’est également un bel exemple de développement et de croissance à monter au monde si on tient compte de ses infrastructures, de sa vision politique et de sa planification. Il est important de montrer au monde que les talents africains ont réalisé ces infrastructures comme l’aéroport AIBD qui est aux normes internationales. Et nous pensons d’abord à notre croissance entre africains. Bien entendu nous avons eu des collaborations internationales, nous insistons sur le fait que nos services et nos secteurs privés nationaux ont œuvré pour le développement et la construction de ces édifices qui sont en train d’être mis en place» a soutenu Mme Kouassi. Avant de conclure par le concours que le secteur privé doit apporter à la construction du continent. «L’Etat ne peut pas tout faire pour nous, et en tant que secteur privé, nous avons choisi de jouer notre rôle, tant mineur, pour appuyer l’Etat et qu’ensemble on puisse créer un vecteur de croissance, atteindre l’émergence recherchée» a défendu Lynda Aphing Kouassi.