L’économiste Cheikh Tidiane Ndiaye a estimé mercredi alarmant le niveau d’endettement du Sénégal. Il présentait une communication sur « La situation économique du Sénégal, Perspectives 2018 », dans le cadre d’un séminaire organisé par la Fondation Konrad Adenauer (FKA).
« Il faut sonner l’alarme, l’Etat du Sénégal doit revoir sa politique d’endettement ». C’est en ces termes que l’universitaire sénégalais a interpelé le gouvernement sénégalais à Ziguinchor (Sud) où se déroulait la rencontre.
« Si on est dans un environnement très volatile et si on a des contraintes d’emprunt, il faut revoir sa politique d’endettement, surtout pour un petit pays. Si on est dans un environnement très volatile et si on a des contraintes d’emprunt, il faut revoir sa politique d’endettement, surtout pour un petit pays » a expliqué le membre du Laboratoire de Recherche en Economie de Saint-Louis (LARES) de l’Université Gaston Berger (UGB).
Pour ce faire, dira Cheikh Tidiane Ndiaye , il s’agit de réorienter la politique d’investissement en injectant les ressources dans les secteurs porteurs de croissance.
« Il faut mettre en place une bonne politique d’endettement. Il n’y a que l’endettement concessionnel qui pourrait aider à réussir cette politique » a t-il soutenu devant des acteurs de la société civile, des universitaires et des journalistes.
Selon lui, s’endetter pour injecter les ressources dans des secteurs improductifs est un réel problème de gouvernance.
Toujours dans sa lancée, le chercheur a indiqué que le rythme de l’endettement a pris de l’ampleur à partie de 2013 et risque de dépasser d’ici 2020 la norme communautaire fixée à 70% si on n’y prend garde. Il a attiré l’attention sur la nécessité de bien contrôler ce rythme d’endettement.
« Le taux de progression devrait être de 9,7% en 2017 à 10,18% en 2018. L’encours de la dette rapporté au Produit intérieur brut PIB) serait de 61,02% en 2017 et s’établirait à 61,44% » a t-il souligné.
Docteur Ndiaye a, à ce propos, rappelé que dans la loi de finances 2018, le stock de la dette publique extérieure est estimée à 5827,36 milliards de francs CFA d’ici fin décembre et il est projeté à 6420,65 milliards de francs CFA.
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