Du 21 au 28 novembre 2017, s’est tenue à Dakar la deuxième édition du Salon International du Pagne Africain (SIPADAK). Sous le thème l ‘accès au financement pour les PME et Artisans dans le domaine du textile, la manifestation a eu lieu à la place du Souvenir.
Le SIPADAK aspire à être un rendez-vous incontournable dans l’agenda dakarois. L’événement offre l’occasion aux acteurs de réfléchir sur les facteurs qui pourront booster ce secteur à grand potentiel.
« Ce salon est une noble initiative d’autant qu’elle se déroule au Sénégal: un pays qui place l’artisanat comme un des piliers essentiels de l’axe 1 de son programme de développement (PSE) » a dit le représentant du ministre sénégalais de l’artisanat lors de la cérémonie d’ouverture.
A sa suite, Yolande Adjé, Présidente du comité d’organisation a rappelé que « l’objectif du salon international du pagne africain de Dakar est de promouvoir l’entrepreneuriat féminin.
« Le SIPADAK met l’accent sur le manque de financement des femmes actives dans le secteur du tissu » a expliqué Yolande Adjé.
Les pagnes africains sont devenus la nouvelle tendance à travers le monde. Du Wax en passant par le Bogolan sans oublier le Pagne Tissé, ces tissus font partie de la culture africaine. En effet, le pagne n’est plus seulement un vêtement, mais une valeur de référence, un signe de reconnaissance sociale, un symbole admis par tous. Au Sénégal lors des grands événements (mariage, baptême, décès), le pagne reste un accessoire important de notre culture. Une culture que les jeunes commençaient à perdre, en copiant le style vestimentaire des occidentaux.
La jeunesse africaine, a la recherche de son identité, a commencé à s’intéresser aux tissus africain, ce quoi a créé une tendance, celle de retourner aux tissus africains tout en faisant des coupes européennes.
Des célébrités tel que Beyonce, ont commencés à s’exposer devant des tapis rouges en tenu occidentales dont la matière première est le pagne africain.
Sous ce rapport, il est nécessaire d’organiser le secteur pour en faire profiter l’économie sénégalaise. Pour Dame Diop, Directeur Général du Fonds de Financement et de la Formation Professionnelle et Technique, le financement doit être au cœur de toute réflexion visant à trouver des stratégies pour le développement et la valorisation de ce marché lié au pagne.
« Le pagne est une identité culturelle africaine et alimente toute une chaîne économique. C’est pourquoi, nous devons le valoriser en finançant sa production » a soutenu Dame Diop.
Anta Seck