Mettre en place une approche commune en vue d’améliorer l’accès aux traitements contre le cancer en Afrique subsaharienne est l’objectif d’un accord entre Novartis, l’ASCP et l’ACS.
Novartis, la Société américaine de pathologie clinique (American Society for Clinical Pathology, ou « ASCP ») et la Société américaine de lutte contre le cancer (American Cancer Society, ou « ACS ») ont annoncé dans un communiqué distribué par APO Group qu’elles allaient travailler ensemble pour élaborer une approche commune en vue d’améliorer l’accès aux traitements contre le cancer en Afrique subsaharienne. Chaque partenaire apporte une expertise unique dans le cadre du diagnostic et du traitement du cancer. Cela s’ajoute au travail de l’initiative d’accès aux soins de santé Clinton Health Access Initiative (CHAI) qui vise à améliorer l’accès des patients à des traitements d’oncologie abordables et de qualité dans la région.
L’ASCP renforcera la capacité des services de soins de santé à réaliser des analyses immunohistochimiques (IHC) dans deux laboratoires hospitaliers en Éthiopie et en Tanzanie. L’ACS prendra en charge la formation des professionnels de la santé en Éthiopie, en Tanzanie et en Ouganda afin d’assurer la qualité des processus de transport des échantillons de biopsie et d’administration de la chimiothérapie. Novartis fournira des fonds pour soutenir le travail technique. Cette initiative servira de pilote pour le déploiement futur d’activités similaires dans d’autres pays.
Le cancer est en hausse en Afrique subsaharienne. Environ 650 000 personnes en Afrique développent un cancer chaque année, et environ 510 000 personnes en meurent en raison des traitements limités. Plus d’un tiers des décès dus au cancer en Afrique concernent des cancers facilement évitables ou traitables, à condition qu’ils soient détectés suffisamment tôt.
Les soins contre le cancer en Afrique sont encore fragmentés. Grâce à cette initiative, les partenaires sont reliés aux priorités sanitaires nationales, ce qui renforce l’ensemble du contexte de prise en charge des patients atteints de cancer, depuis les formations visant à améliorer les diagnostics et les soins oncologiques jusqu’à l’amélioration de l’accès à ces soins, en passant par la promotion des directives nationales de traitement du cancer.
En Éthiopie, l’hôpital universitaire Tikur Anbessa (Black Lion) situé à Addis-Abeba est le seul centre de lutte contre le cancer à l’échelle du pays. Pour remédier au manque d’accès aux soins contre le cancer, le gouvernement a réactivé son programme d’immunohistochimie et a lancé un projet ambitieux d’extension des traitements du cancer du sein dans douze hôpitaux supplémentaires.
En Tanzanie, l’Ocean Road Cancer Institute (ORCI) est le centre de lutte contre le cancer spécialisé dans le pays. L’ACS travaille avec les oncologues de l’ORCI dans le cadre du projet de Coalition africaine de lutte contre le cancer afin d’adapter les directives de traitement du réseau national de lutte contre le cancer à l’Afrique subsaharienne. Il s’agit du principal hôpital public chargé de diagnostiquer les patients atteints de cancer avant leur traitement. Bien qu’il soit doté de techniciens et de pathologistes, l’accès aux réactifs d’immunohistochimie demeure un défi permanent.
L’Uganda Cancer Institute (UCI) est le seul centre de lutte contre le cancer dans le pays. L’Ouganda prévoit de développer quatre centres publics de traitement du cancer supplémentaires. L’UCI joue un rôle de leadership dans la région et a été récemment désigné par la communauté d’Afrique de l’Est comme étant un centre d’excellence en matière d’oncologie. Il est essentiel pour l’UCI, en tant qu’hôpital de grande fréquentation et leader régional, d’établir une base solide garantissant l’administration sûre et de qualité des soins de chimiothérapie. L’ASCP et l’ACS soutiennent toutes les deux le nouveau programme de télépathologie de l’UCI.