De par sa position géographique, le Togo est une plaque tournante de la zone UEMOA avec de multiples opportunités touristiques grâce à ses plages, ses parcs naturels et autres sites dont celui de Koutammakou, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Malgré tous ces atouts, le tourisme togolais tarde à prendre son envol. Soit une contradiction que les autorités veulent corriger. L’ambition est de porter à 2,2% par an jusqu’en 2025 la contribution du tourisme au PIB national. Partant de là, des programmes et projets ont été mis en place pour permettre au secteur d’aller à la conquête du marché régional, voire mondial.
En attendant, le secteur a généré 78 500 emplois en 2015, selon le Rapport 2016 du Conseil mondial de voyage et de tourisme au Togo qui renseigne que les visiteurs au Togo ont, la même année, ont injecté 119 milliards FCFA dans l’économie nationale. A l’horizon 2020, les touristes devraient atteindre la barre des 500 000.
D’après le ministère de l’Industrie et du Tourisme, le pays avait reçu 303 000 touristes pour 26 milliards FCFA en 2015. Pour les autorités, «ces chiffres traduisent une évolution progressive amorcée depuis le début des années 2000, une évolution tributaire de la volonté politique affichée par les autorités».
Ainsi, le temps est à la mise en valeur des atouts et manifestations culturels capables d’attirer les touristes. C’est le cas de la cérémonie de la pierre sacrée au sud du Togo, des luttes Evala au Kara (Nord), des vestiges de Tado (Sud -est) et de Notsè (lieu de l’ancien Royaume Ewé, environ 100 km au Nord de Lomé).
La destination Togo va se valoriser également à travers plusieurs sites inscrits au patrimoine de l’UNESCO : les châteaux Tamberma, le marché au fétiche, le parc national de la Kéran, la Réserve de faune d’Alédjo, etc. Lomé, la capitale, offre à la convoitise des touristes sa plage de sable fin bordée de cocotiers, son grand marché, sa cathédrale et son marché aux fétiches.
Ce vaste plan de développement touristique se heurte à des handicaps ayant pour noms la faiblesse dans la déserte aérienne (manque de vols domestiques) et des services de transport routier. S’y ajoute la faible qualité des infrastructures hôtelières, le manque de politiques incitatives et les insuffisances du plateau technique médical qui ne met pas le pays à l’abri de certaines épidémies comme Ebola.
Ambition de Hub régional
Pour l’arrivée des touristes, le Togo dispose notamment de deux aéroports de classe internationale : l’aéroport international Gnassingbé Eyadema et l’aéroport de Niamtougou.
Une nouvelle aérogare vient d’être construite à Lomé que les autorités veulent ériger en hub sous-régional. Un projet renforcé par la présence de la compagnie aérienne Asky. Son Directeur Général, Henok Teferra, qualifie de «classe mondiale», la nouvelle gare avant d’ajouter : «C’est un investissement lourd et important et il faut remercier l’Etat et le Président togolais pour ce projet».
«Il est évident que la nouvelle aérogare suscite un grand intérêt de la part des compagnies qui ne desservent pas encore le Togo. C’est une bonne chose pour l’économie, le tourisme et l’emploi», souligne le Colonel Dokissim Gnama Latta, Directeur de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC).
Une douzaine de compagnies aériennes desservent actuellement le Togo mais ce nombre peut atteindre le chiffre de 18, à la faveur du prix de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) décerné à l’aéroport Gnassingbé Eyadema en reconnaissance de l’exemple qu’il offre en matière de sécurité.
D’après Bernard Aliu, président du Conseil de l’OACI, les études réalisées sur l’aéroport de Lomé ont démontré que le Togo a enregistré un score de 85% du taux de mise en œuvre des normes sécuritaires recommandées au plan international.
Avec Apanews
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