Le nouveau patron de la compagnie Air Sénégal Sa, Philippe Bohn, compte nouer des partenariats stratégiques avec les institutions financières afin de se donner les moyens pour atteindre son objectif de hisser la boite au sommet du marché aérien africain.
On en sait davantage sur le processus de l’arrivée de Philippe Bohn aux commandes de la société Air Sénégal SA. C’est le « nouveau commandant de bord » himself qui file l’information à Jeune Afrique. Philippe Bohn a ainsi révélé que c’est le Président Macky Sall himself qui l’a convaincu au cours d’un échange téléphonique à l’issue duquel le nouveau patron de Air Sénégal SA ne pouvait continuer de refuser le challenge. En acceptant de rejoindre le Sénégal, Philippe Bohn révèle également qu’il a tourné le dos à une autre offre d’une autre compagnie africaine dont il n’a pas révélé le nom, encore moins les détails.
Selon le journal, Philippe Bohn a été surtout séduit par le défi industriel, celui consistant à partir de zéro pour faire de cette nouvelle compagnie qu’est Air Sénégal une success-story du ciel africain, à l’image d’Air Côte d’Ivoire, Asky Airlines ou Rwandair.
C’est ainsi que pour y arriver, il a dressé son plan de vol sur une durée de trois mois basé sur la fertilité, pour ne pas dire la virginité de la capitale sénégalaise au plan aéronautique. « Dakar est un hub géographique intéressant entouré de 1,3 milliard de gens à moins de six heures de vol. Compte tenu de la croissance démographique exponentielle de la sous-région, il y aura plus de monde à transporter » a indiqué Philippe Bohn.
Et sa première mission consistera à faire un bilan assez précis de l’existant et voir ce qui est faisable, en mettant d’abord en place le réseau de vente (ticketing) et en déterminant si Air Sénégal SA a les bons fournisseurs.
Philippe Bohn compte également jeter un coup d’œil sur le plan de développement élaboré par le cabinet Seabury, qui table sur une ouverture progressive aux moyen-et long-courriers pour, d’ici à dix ans, disposer d’une flotte de neuf avions, avec 22 destinations.
En plus des deux avions dont dispose la compagnie, le nouveau commandant de bord compte densifier la logistique avec trois autre Airbus à acquérir en leasing en 2018.
Etant entendu que les institutions financières restées longtemps très prudentes ont commencé à s’intéresser au secteur aérien, Philippe Bohn, malgré son assurance du soutien de l’Etat envisage de nouer un partenariat stratégique et financier solides avec elles.
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