Pour la 16ème édition des Matinales Géopolitiques du CEDS, son directeur général Babacar Diallo et ses invités ont réfléchi sur le thème : « le g5 sahel du 02 juillet 2017 a Bamako : les leçons d’un sommet ».
Le contexte qui a réuni cette 16ème édition des Matinales Géopolitiques du Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégiques (CEDS) de Dakar, est la création du G5 Sahel. Une organisation internationale qui regroupe cinq pays africains (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) en plus de la France. Le G5 Sahel a mis sur pied une force de commandement qui a pour objectif de lutter contre les attaques djihadistes qui visent le Mali et gagnent les Etats voisins. Grâce à cet accord, les forces engagées dans ce combat peuvent poursuivre les auteurs d’attaques terroristes au-delà des frontières du premier pays touché. Cette force, déployée dans un premier temps aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger, s’ajoutera à l’opération française Barkhane qui traque les djihadistes dans le Sahel, et à la Mission de l’Onu au Mali (Minusma). Son rôle est diversement apprécié par les débatteurs du jour qui ont répondu à l’invitation du Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégiques (CEDS) de Dakar pour la 16ème édition de ses Matinales Géopolitiques qui avait pour thème « le g5 sahel du 02 juillet 2017 a Bamako : les leçons d’un sommet ».
Pour le professeur Abdoulatif Aidara, Grand conférencier et professeur au CDES, le G5 Sahel aurait du prendre en compte le cadre plus global du Sahel qui part du Sénégal à Djibouti pour inclure d’autres Etats, capables d’apporter un plus à cette organisation. Il a aussi souligné le fait que l’aspect humain ne soit pas assez mis en avant. En effet, il soutient que la radicalisation de certaines populations et le développement du Djihadisme ont des liens directs avec leur état de sous-développement. « Le lien naturel entre la pauvreté et le terrorisme est effectif. Dans les objectifs du G5 Sahel, il aurait du y avoir un plan qui assure un minimum de développement local pour allier aux formes de développement proposé par nos Etats africains. En effet, ce dernier laisse le pus souvent en rade les arrières pays pour ne s’occuper que des grandes villes pour ne pas dire les capitales. L’insécurité et la pauvreté s’alimentent mutuellement et ce cocktail est explosif», prévient l’analyste. Il faut donc, en plus de la réponse militaire apporter une autre réponse économique et social pour créer et renforcer le lien d’appartenance patriotique de toutes les personnes vivants dans un territoire donné. « Il faut éviter une islamisation de la radicalité qui a conduit des gens qui étaient dans une posture radicale comme les indépendantistes ou les criminelles à verser dans le terrorisme », a-t-il conclut.
Le CDES comme outil d’anticipation
Disposé d’un Centre d’analyse comme le CDES devient un atout de premier plan pour les missions diplomatiques à en croire son directeur général. Il donne, grâce à ses analyses pertinentes, des outils supplémentaires d’appréciation aux responsables politiques dans la gestion d’une situation donnée. « Nous nous félicitons, à travers cette matinale, de pouvoir vous apporter une vision dynamique. Une vision particulière se fondant sur une démarche scientifique, une analyse non partisane particulièrement neutre dont le seul but est d’apporter notre contribution de manière à ce que notre vision soit partagée. Il ne sert à rien d’avoir une vision, qu’elle soit bonne ou mauvaise, si relativement à l’objet du Centre, nous devions la garder pour nous même, sans la partager avec ceux-là même dont c’est la mission au jour le jour. A l’attention des missions diplomatiques ou autres personnes que nos travaux intéresseraient, notre Centre est à votre disposition pour mettre à votre disposition les meilleures analyses qui sied à toutes législation pour vous accompagner d’avant jugement. Nous voulons simplement vous aider à mieux prendre du recul par rapport à un certains nombres d’événements pour d’avantages affiner les projets ou missions qui sont les vôtres », a déclaré Babacar Diallo, Directeur Général du Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégiques (CEDS) de Dakar a cet effet.
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