Edouodji Sékou Oumar So veut s’appuyer sur le micro jardinage pour satisfaire la demande urbaine en légumes. Prétentieux ? Non dira-t-il. Il suffit juste d’agrandir le cercle vertueux pour réussir, a-t-il défendu durant le TEF de Tony Elumelu qui l’a copté comme jeune entrepreneur sénégalais avec beaucoup de potentialités. REUSSIRBUSINESS.COM vous présente le CEO de Senegal of agro-business and services, SAS.
Comment vous est venue l’idée de vous investir dans l’agriculture urbaine ? Racontez-nous tout depuis le début?
Je m’appelle Edouodji Sékou Oumar So, je suis un entrepreneur sénégalais, diplômé de l’ISM Dakar, et je suis dans le secteur agricole, plus précisément dans le micro jardinage. Mon projet je l’ai débuté par hasard, car je voulais coûte que coûte, faire quelque chose pour mon pays. J’entretenais une collaboration avec des ukrainiens qui m’ont fait comprendre que le continent africain souffre de deux maux que sont : « l’Afrique aime la pauvreté, mais aussi l’Afrique aime la saleté ». C’est ainsi que je me suis dit qu’il fallait sensibiliser les élèves sur ces problèmes. C’est par la suite que suis rendu au ministère de l’environnement pour qu’il soutienne mon projet. Ils l’ont approuvé. Je me suis aussi rendu au ministère de l’éducation pour obtenir leur aval afin de rentrer dans les salles de classe pour sensibiliser les plus jeunes. Je me rappelle une année nous avons réussi a sensibilisé 40.000 élèves. En plus de ce travail de sensibilisation, j’initie les jeunes à faire du micro jardinage chez eux. Par la suite, leurs parents m’appellent pour constater l’état d’avancement des travaux parce que leurs enfants se sont pris au virus du micro jardinage. Tout le monde est séduit.
C’est de là qu’est venue l’idée des petits regroupements de quartier pour un micro jardinage ?
Oui ! Du coup, je me suis dit que il y’avait une opportunité de business qui s’ouvrait à nous tous. Ainsi j’ai réfléchie sur un programme d’économie collaborative, qui consistait à aller dans les quartiers de Dakar et de parler à dix ménages, que je mets en groupe. Pour chaque ménage, j’installe un jardin bio sur la terrasse. Chaque groupe va s’adonner à une culture bien spécifique, c’est-à-dire, si les uns cultivent des tomates, les autres s’activeront à cultiver le piment, ainsi de suite. Maintenant, à la fin de chaque récolte, mon entreprise S.A.S (senegal of agro-business and services), vient emmagasiner toute la récolte, et remettre aux ménages 60% de leur production, en diversifiant les produits. Les 40% qui restent constituerons mon chiffre d’affaires. Il faut signaler aussi que les ménages peuvent avoir des primes en faisant adhérer un autre ménage, mais aussi en espérant atteindre son objectif de production. En un mot, mon projet consiste à deux choses, non seulement à atteindre l’autosuffisance alimentaire dans les familles, mais à donner de l’argent à ces familles
Depuis quand vous avez mis en place votre projet ?
J’ai commencé ce projet depuis le mois de mars dernier, et là, nous sommes en phase pilote. Je viens juste de faire ma récolte, et nous avons démarré juste avec 5 ménages.
Comment se passe la vente alors ?
Pour le moment, nous n’avons pas une production qui est assez consistante pour prétendre à la commercialisation. Mon problème au début était que je n’y connaissais rien en agriculture, parce que je suis trop business. Mais grâce à la formation et à l’encadrement de la Fondation Elumélu je détiens les astuces pour faire un boom au niveau de la production.
A combien s’élève votre projet ?
Le projet s’élève à 12 millions.
Et que comptez-vous faire avec les 5000 dollars ?
Ce concours est le troisième qui sanctionne positivement mon projet. Pour le premier concours c’était le programme sénégalais pour l’entreprenariat des jeunes, et j’avais déposé un projet de 37 millions, et normalement le financement va sortir en janvier 2017.
Lorsque je parle de 12 millions, ils vont constituer l’investissement. Pour ce projet je vais prendre 6 personnes pour le travail, et je resterai 6 mois sans payer de salaires car ils seront considérés comme des associés : c’est l’apport en industrie.
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