Le Togo vit à l’heure de l’agrobusiness avec la création de petites unités industrielles et d’unités de transformation, traçant ainsi des perspectives prometteuses pour ce pays, confronté au défi de la consommation et de l’autosuffisance alimentaire.
Même s’il est difficile de parler véritablement d’agro-business au Togo, le sujet est abordé, pour le moment, en termes de perspective. A preuve, on note un timide début avec l’installation de quelques structures. «A partir de 2013 et 2014, on a constaté des initiatives dans le domaine, notamment l’ouverture d’une structure de transformation de la noix de palme en huile de palme. Il y a aussi une unité dans la zone portuaire à Lomé pour la transformation du maïs», a expliqué Stéphane Akaya, analyste économique. Le gouvernement projette déjà la révision de la politique nationale agricole qui, sans aucun doute, mettra un accent sur l’agro-business. Il est clair, actuellement, que l’agro-business n’a pas un poids considérable dans l’économie togolaise.
La nouvelle politique du gouvernement sera d’encourager la transformation des produits locaux. «Pour y arriver, il faudra définir les caractéristiques, mettre l’accent sur la recherches et les acteurs, miser sur les produits-phares», a noté M. Akaya. Pour le moment, les timides initiatives concourent à la participation des différents secteurs à la croissance agricole et celle nationale, en général. L’économie togolaise est dominée par le secteur agricole dont la contribution au PIB est de 45%. Le Togo est un petit pays d’une superficie de 57 000 km2, une population avoisinant 7 millions d’habitants. Avec une croissance économique et un rythme de création d’emplois encore faibles, mais les jeunes s’adonnent de plus en plus à l’entrepreneuriat, pour sortir du chômage endémique. Ils sont nombreux à choisir des initiatives privées pour gagner le pari de l’avenir avec l’agro-business.
En fait, des perspectives prometteuses s’offrent à la transformation agricole en Afrique, au cours des décennies à venir, souligne la Banque Mondiale dans une étude, publiée en mars 2013, intitulée «Libérer le potentiel du secteur agro-alimentaire africain».
Grâce à sa zone franche, une des plus anciennes du continent, le Togo a acquis une expérience manufacturière qui peut se développer davantage. Un cadre très favorable pour implanter des usines intervenant dans l’agro-industrie et l’agro-business. L’Etat togolais est en train de mettre en œuvre différents programme pour inciter l’implantation et le développement de ces sociétés. De petites unités sont vulgarisées et soutenues par des subventions. Entre autres mécanismes, il y a le Fonds d’Appui aux Initiatives Economiques des Jeunes (FAIEJ). Il finance le début de l’activité après une formation et une aide à la rédaction de plan d’affaires.
Il y a aussi le Projet d’Appui au Secteur Agricole (PASA), initié par le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, avec l’appui de la Banque Mondiale. Ce projet compte renforcer les capacités productrices dans les filières agricoles et favoriser un environnement propice au développement de ce secteur. Bref, il finance à fonds perdus le développement des activités. Pour apporter un appui aux organisations paysannes au niveau de l’agriculture, de l’élevage et des infrastructures locales (écoles, dispensaires), un programme dénommé Agaïb a été initié. Il suffit d’un groupe d’une dizaine de personnes pour former une association assez crédible et bénéficier d’un financement, à fonds perdus, pour financer le développement des activités en milieu rural.
Le Fonds national de la Finance inclusive (FNFI) a lancé un programme de crédit destiné à renforcer le dispositif national de financement des activités agricoles en développant des mécanismes appropriés et durables afin de permettre à un grand nombre de petits exploitants d’accéder aux produits et services financiers répondant à leurs besoins. Il cible les petits acteurs du monde agricole, notamment les producteurs (aviculture, ovins, caprins, pisciculture…), organisés en coopératives.
Avec Apanews
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