L’African Performance institut (API) a organisé la deuxième édition des « Mardis du numérique ». Pour cette nouvelle édition, le secteur privé est placé au centre des préoccupations.
Dans le cadre des séries de conférences sur le numérique, la Chambre de Commerce d’Industrie et d’Agriculture de Dakar a accueilli la deuxième édition des «Mardis du numérique». Pour cette édition, l’occasion a été saisi par les panélistes de discuter sur le rôle de l’Etat dans la transformation numérique. Le secteur privé a été placé au cœur des préoccupations.
Pour anticiper sur le numérique, l’Etat du Sénégal a mis en place, dans le cadre de son plan Sénégal Emergent, un projet dénommé, «Sénégal numérique 2025». L’idée de ce projet est de combler le Gap numérique au Sénégal et de réussir sa construction et sa transformation. Pour ce faire, il faut, en amont, l’appui de l’Etat. C’est du moins ce qu’a pensé El Hadji Ndiogou Diouf, le Directeur de cabinet du ministre de la promotion des investissements, des partenariats et du développement des téléservices de l’Etat. « Pour mettre l’administration au temps du numérique, la réglementation doit s’adapter à l’évolution du numérique. Il faut que l’Etat travaille à la mise en place d’un cadre juridique, et promeut un secteur privé national compétitif », a affirmé El Hadji Ndiogou Diouf.
C’est dans ce sens que l’initiateur du programme appelle l’Etat pour un accompagnement constant du secteur privé national et avoir des acteurs nationaux forts du numérique. « Il ne peut y avoir des acteurs nationaux forts du numérique dans le secteur privé si l’Etat lui-même n’est pas un sponsor de ces derniers. Dans toutes les grandes économies du monde, les géants de l’économie numérique sont nés grâce à l’Etat qui les a soutenus dans des contrats d’envergure. Pour que le Sénégal soit un pays fort sur le plan numérique, il faut impérativement que l’Etat implique son secteur privé national dans les projets informatiques d’envergure nationale », a affirmé Ibrahima Nour Eddine Diagne, président de l’association African Performance Institute.
Toutefois, force est de reconnaitre qu’il doit y avoir une réglementation juridique du secteur du numérique au Sénégal parce que les modes d’opérations qu’exigent le secteur ne sont pas prévus par les textes fiscaux. Donc il faut la mise en place d’un nouveau cadre juridique pour ne pas pénaliser le développement du secteur, soutient Abdoulaye Sakho, professeur de droit à l’Ucad; avant de souligner la nécessité de mettre en place, sur le plan institutionnel, un ministère en charge des affaires numériques.
Bandiaré NDOYE (Stagiaire)
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